Le syndicat des magistrats de la Cour des comptes a réitéré mercredi à Alger lors d'une assemblée extraordinaire leur attachement à leurs revendications professionnelles, notamment le point relatif aux problèmes de "gestion interne" de cette institution. Les magistrats de la Cour des comptes ont souligné leur attachement aux revendications transmises aux autorités publiques et à la présidence de la République, a indiqué un communiqué du syndicat, rendu public à l'issue de l'assemblée générale extraordinaire présidée par Zineddine Harèche, président du syndicat. Parmi les revendications citées dans le communiqué, la "révision de la gestion interne de la Cour des comptes qui entrave le bon fonctionnement de cette institution conformément à la législation". Selon les magistrats, les problèmes de gestion interne entravent la concrétisation des aspirations des pouvoirs publics à l'instauration des fondements de gestion rationnelle des deniers publics. Le communiqué a rappelé l'instruction de 2011 soulignant le durcissement du contrôle sur les deniers publics et le rôle de la Cour des comptes dans la lutte contre la corruption. Dans une déclaration à la presse en marge de l'assemblée générale, le président du syndicat avait souligné l'impérative "redynamisation et réactivation des missions" de la Cour des comptes, ajoutant que les magistrats de la Cour sont dans l'incapacité d'accomplir leurs missions en raison des lenteurs administratives qui entravent leur action. Il a également rappelé que la Cour comptait uniquement 100 magistrats financiers, un nombre jugé "insuffisant" par l'intervenant au regard du nombre global de magistrats au niveau des ministères et des administrations et entreprises publiques et qui s'élève à 17.000. M. Harèche a cité à titre d'exemple le groupe Sonatrach qui requiert à lui seul 200 magistrats financiers pour le contrôle de la gestion de son budget, d'où la nécessité d'augmenter à 500 le nombre de magistrats de la Cour des comptes et à 1.000 le nombre de contrôleurs.