Le syndicat des magistrats de la Cour des comptes a réclamé, mercredi à Alger lors d'une assemblée extraordinaire, la réhabilitation de cette instance constitutionnelle chargée du contrôle des dépenses des deniers publics. Dans une déclaration à la presse en marge de l'assemblée, le président du syndicat, Zineddine Harèche, a souligné l'impérative "redynamisation et réactivation des missions" de la Cour des comptes chargée de contrôler les deniers publics au niveau des institutions publiques. "Les magistrats de la Cour sont dans l'incapacité d'accomplir leurs missions en raison des lenteurs administratives qui entravent leur action, ce qui est contraire aux instructions données par le président de la République concernant la nécessité de conférer davantage de transparence à la gestion des deniers publics et à la lutte contre la corruption", a-t-il souligné. Il a également rappelé que la Cour comptait uniquement 100 magistrats financiers, un nombre jugé "insuffisant" par l'intervenant au regard du nombre global de magistrats au niveau des ministères et des administrations et entreprises publiques et qui s'élève à 17.000. M. Harèche a cité à titre d'exemple le groupe Sonatrach qui requiert à lui seul 200 magistrats financiers pour le contrôle de la gestion de son budget, d'où la nécessité d'augmenter à 500 le nombre de magistrats de la Cour des comptes et à 1.000 le nombre de contrôleurs. L'assemblée extraordinaire se penchera, également, sur l'examen des derniers développements concernant le parcours socioprofessionnel des magistrats.