L'Algérie et la France ont exprimé leur détermination à ouvrir un nouveau chapitre de leurs relations , en donnant une impulsion "puissante" à leurs liens pour porter ces relations à un niveau conforme à leur potentiel aux aspirations de leurs peuples. Dans la "Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre l'Algérie et la France", signée par les présidents algérien et français, Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, les deux pays ont mis l'accent sur la nécessité de "mettre un terme" aux conflits mémoriels entre les deux pays, cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie. L'Algérie et la France "doivent, pour cela, regarder le passé en face, ensemble, avec lucidité et objectivité, tout en recherchant une voie originale permettant une lecture objective de l'histoire", indique le document (lire l'intégral sur www.aps.dz). Les deux pays ont noué des liens humains, affectifs et culturels d'une "exceptionnelle intensité", dans tous les domaines, ajoute le texte, soulignant que "le moment est maintenant venu de donner à ces liens une impulsion puissante pour porter ces relations à un niveau conforme à leur potentiel aux aspirations de leurs peuples". Dans leur Déclaration, les deux parties ont indiqué, en outre, qu'elles entendaient jouer un "rôle exceptionnel" dans la construction d'un espace euro-méditerranéen de paix et de sécurité, de démocratie, de justice et de liberté, de développement et de prospérité. Les deux pays ont décidé, par la même occasion, de développer un partenariat "exemplaire et ambitieux, fondé sur l'égalité, le respect mutuel, l'équilibre des intérêts et la solidarité". "Ce partenariat stratégique, soulignent-ils, devra inclure toutes les dimensions de notre relation et aura vocation à se développer rapidement dans les tous les domaines". Concernant le dialogue politique, l'Algérie et la France ont fait part de leur souhait de "trouver ensemble" des réponses adaptées aux défis d'un monde en profonde mutation, les deux pays considèrent qu'ils ont, chacun, des atouts qu'ils peuvent valoriser dans le cadre d'un "dialogue politique, confiant et approfondi". A cet effet, ils ont décidé de renforcer leurs échanges à haut niveau sur les questions internationales et régionales d'intérêt commun et "pour assurer le suivi de la relation bilatérale dans tous ses aspects". Dans cette perspective, les deux pays ont mis en place un "Comité intergouvernemental de Haut niveau", présidé par les deux Premier ministres, indique le document, précisant que ce comité, qui tiendra sa première réunion en 2013. Il se réunira ensuite à intervalles réguliers selon des modalités qui seront définis ultérieurement. S'agissant de la dimension humaine des relations algéro-françaises, la Déclaration d'Alger relève que "les échanges humains qui témoignent des liens étroits entre les deux pays, représentent une richesse incomparable pour chacun d'eux". L'Algérie et la France ont convenu, à ce propos, de "favoriser le plus largement possible la mobilité de leurs ressortissants entre les deux pays". "Les efforts engagés, à cet effet, donneront lieu à une concertation régulière au niveau diplomatique et consulaire", explique le document, ajoutant que les deux pays s'"efforceront par ailleurs de répondre aux préoccupations exprimées par l'une des parties, en ce qui concerne l'entrée et le séjour de ses ressortissants sur le territoire de l'autre, ainsi que le respect de leurs droits". Dans le domaine de la culture et de l'éducation. En vue de poursuivre et d'intensifier leurs échanges, les deux pays ont élaboré "conjointement" un document "définissant les axes de leur coopération pour la période 2013-2017". Ils ont convenu, dans la Déclaration d'Alger, de "donner une impulsion significative" à leurs relations et aux échanges culturels par la "conclusion d'accords" dans ce domaine et de "faciliter" chacun les activités des établissements éducatifs et culturels de l'autre sur son territoire. S'agissant de la coopération économique, et dans le but de lui donner un nouvel élan, l'Algérie et la France entendent favoriser une relance "équilibrée" de leurs échanges et encourager le développement des investissements entre leurs entreprises, précise le document. Les deux parties entendent également "valoriser" leurs atouts et "développer une stratégie", visant à promouvoir les partenariats industriels entre opérateurs algériens et français. "Cette stratégie, précise la Déclaration, devrait être mutuellement bénéfique et se traduire par le développement de l'investissement et la préservation ou la création d'emplois sur le territoire de chacune des parties, ainsi que par des transferts de compétences et de technologies". A cette fin, elles ont décidé d'adopter une "Déclaration conjointe pour le partenariat industriel et technologique". Un "comité mixte de suivi de la relation économique bilatérale sera institué" et placé sous l'autorité des ministres désignés à cet effet, indique le texte. Ce comité présentera "régulièrement" un rapport aux deux gouvernements sur l'état de cette relation et formulera à leur intention des recommandations en vue de son développement, conclut le document.