Le Majless Echoura égyptien (conseil consultatif) a tenu mercredi sa 33e session parlementaire, la première après l'approbation de la nouvelle Constitution, qui lui confère les pleins pouvoirs législatifs jusqu'à l'élection des députés prévu au début de l'an prochain. Le président du Majless Echoura Hamad Fehmi, a indiqué qu'un travail colossal attendait le conseil à la lumière de la nouvelle Constitution approuvée officiellement mardi soir. Il s'agit entre autres, d'assumer le rôle de législation y compris la proposition et l'adoption de projets de lois en l'absence de la Chambre basse. Dans une allocution lors de cette session, le secrétaire d'Etat aux affaires judiciaires et du Parlement, Mohamed Mahsoub, a affirmé que le gouvernement envisageait de soumettre la semaine prochaine, le projet de loi sur les élections devant le conseil outre un nombre de projets de lois urgents relatifs notamment au recouvrement des fonds détournés, aux mesures de lutte contre la corruption, aux salaires et à la sécurité sociale. Le gouvernement, a-t-il dit, devra présenter d'autres projets de loi relatifs à l'organisation des manifestations et aux taux minima des pensions de retraite. Des projets qui étaient inscrits dans l'agenda de l'Assemblée du peuple dissoute sans pour autant avoir été promulgués. D'autre part, le projet de loi sur les élections figurera parmi les points qui seront débattus lors de la séance de dialogue national prévu ce soir à la présidence avec certaines forces politiques. Avec son actuelle composante, le Majless Echoura est loin de faire l'unanimité parmi les forces politiques et se voit même l'objet de critiques quant à la domination du courant islamiste, outre le fait que ses membres élus sont issus d'un scrutin auquel 7% seulement des inscrits sur les listes électorales ont participé. C'est pour cette raison que l'opposition demande de limiter le débat aux projets de lois à caractère urgent sans traiter tous les textes proposés par le gouvernement du fait de la composante du Majless Echoura. Le courant islamiste détient 181 sièges sur les 270 que compte Majless Echoura dont 116 au parti de la justice et de la liberté (aile politique des Frères musulmans), 49 au parti Ennour (salafiste) et le reste réparti entre d'autres partis islamistes. Il est de ce fait majoritaire et le vote des deux tiers lui est assuré.