Le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a affirmé qu'il "était temps" pour l'Afrique d'assumer un rôle "plus décisif" dans l'application des décisions de l'ONU et de l'Union africaine (UA) afin de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination à travers un référendum libre, juste et régulier. "La liberté, la démocratie, la justice et la paix ne sauront intervenir en Afrique et dans le monde tant que le peuple sahraoui reste privé de ses droits naturels et légitimes", a rapporté lundi l'agence de presse sahraouie (SPS) citant le président sahraoui Mohamed Abdelaziz dans une allocution lors du débat du rapport sur la paix et la sécurité devant la 20e session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. "Si le soutien de l'Afrique était clair dès le début quant au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance, il est temps désormais qu'elle assume un rôle plus décisif et ferme dans l'application des clauses de la Charte et décisions de l'ONU et de l'UA pour que soit finalisé la décolonisation du continent", a-t-il indiqué. Le président sahraoui a précisé en outre, que "depuis l'adoption historique par l'Organisation de l'unité africaine de la décision 104 qui a servi de base au plan afro-onusien de règlement du conflit du Sahara Occidental, le gouvernement marocain n'a cessé d'entraver l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui". Malgré la pertinence de la cause et de son cadre juridique et la disposition de la partie sahraouie à une collaboration constructive, le gouvernement marocain continue de saper les négociations directes et les efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU", a-t-il encore dit. Il a rappelé à ce propos, que la Maroc "transgresse la Charte et principes de notre organisation continentale en continuant d'occuper une partie du territoire de la république sahraouie, en y dressant un mur militaire séparant entre les Sahraouis sur une longueur de 2700 km et en dilapidant ses richesses naturelles outre les violations graves de leurs droits". Le président sahraoui a d'autre part, affirmé être favorable au rapport de la commission des droits de l'homme et des peuples de l'UA exprimant son indignation contre l'interdiction de sa délégation de se rendre en territoires sahraouis occupés.