M. Abdelmadjid Tebboune, a félicité mercredi, l'écrivain algérien Mohamed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra, lauréat d'un Prix littéraire mondial en Espagne.«Au vaillant fils de l'Algérie, Mohamed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra…félicitations pour ce Prix qui vous a été décerné par l'Espagne, pays ami, et qui honore, une fois de plus, votre grand talent de romancier. Félicitations à la culture algérienne. Je vous souhaite davantage de succès», a écrit le président de la République sur son compte officiel sur les réseaux sociaux. L'écrivain algérien Mohamed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra, a exprimé ses remerciements au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour ce message, soulignant que c'est «la première fois» qu'il reçoit des félicitations de la part d'un président de la République. Dans une déclaration à la Télévision algérienne, le romancier s'est dit «très touché» par ces félicitations considérées comme «chose réjouissante», rappelant qu'il a été primé dans plusieurs pays, mais c'est la première fois qu'il reçoit les félicitations d'un président de la République». Tout en exprimant sa gratitude et sa fierté, il a ajouté que ces félicitations traduisent également l'«attention et l'intérêt du président de la République pour les artistes et les intellectuels algériens». Mohamed Moulessehoul a obtenu le Prix du Parlement des écrivains de la Méditerranée, décerné récemment lors d'une cérémonie à Valence en Espagne, pour ses «remarquables contributions à la littérature méditerranéenne» et «son rôle dans le renforcement des liens de rapprochement entre les peuples à travers la parole». Mohammed Moulessehoul, plus connu sous le pseudonyme Yasmina Khadra, a vu le jour à Kenadsa le 10 janvier 1955. Il a d'abord embrassé une carrière militaire. Le choix de départ a été fait par son père, lui aussi officier, qui à l'âge de 9 ans l'envoie à l'école militaire d'El Mechouar, à Tlemcen, ensuite à l'école des Cadets de la Révolution afin de le former au grade d'officier. Engagé dans lutte antiterroriste durant la décennie noire, le commandant Moulessehoul fait valoir en 2000 ses droits à la retraite pour se consacrer enfin à sa passion : l'écriture. Si durant sa carrière militaire il a publié plusieurs titres sous son véritable nom (« Houria » (Enal, 1984), « La fille du pont » (Enal, 1985), « El Kahira » (Enal, 1986), « De l'autre côté de la ville » (L'Harmattan, 1988)...), sa carrière ne connaîtra un véritable succès qu'à partir des années 1990, lorsque le public découvre les romans de l'énigmatique Yasmina Khadra. C'est avec son roman policier « Le dingue au bistouri », paru sous ce pseudonyme, qu'il entame cette nouvelle étape charnière de sa carrière. Il sera suivi par des dizaines d'autres titres dont « Morituri » (Baleine, 1997), « L'Automne des chimères » (Baleine, 1998), « Les Agneaux du Seigneur » (Julliard, 1998)... Quelques-uns de ses romans seront auréolés de prix et d'autres adaptés au cinéma (Morituri), il publie également quelques titres autobiographiques comme « L'Ecrivain », « L'imposture des mots » ou « Cousine K. », publiés chez Julliard entre 2001 et 2003. Ils seront suivis de plusieurs trilogies au succès international (« Les hirondelles de Kaboul », « L'Attentat » et « Les Sirènes de Bagdad », parus chez Julliard en 2004, 2005 et 2006)... Traduits dans des dizaines de langues, adaptés au cinéma ou en BD, les romans de Yasmina Khadra sont des best-sellers. Il enchaîne avec d'autres titres au succès incontesté : « Ce que le jour doit à la nuit » (Julliard, 2008), « L'Olympe des infortunes » (Julliard, 2010), « Les chants cannibales » (Casbah éditions, 2012), « La Dernière Nuit du Raïs » (Julliard, 2015), « Dieu n'habite pas La Havane » (Julliard, 2016), « Khalil », (Casbah éditions et Julliard, 2018) et « L'outrage fait à Sarah Ikker » (Casbah éditions et Julliard, 2019), « Le sel de tous les oublis » (Casbah Editions, 2020), « Cœur d'Amande » ( Editions Mialet Barrault, 2024)...etc R.C.