Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a mis en avant, jeudi à Alger, les efforts de l'Etat pour la sauvegarde de la Casbah d'Alger, à travers les différentes opérations de réhabilitation et de restauration en cours, supervisées par la wilaya d'Alger, affirmant qu'elles avancent à un "rythme accéléré" et seront "réceptionnées, dans sa majorité, à la fin 2025 et en 2026". Lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales à plusieurs membres du Gouvernement, présidée par le vice-président de l'Assemblée, Abderrezak Touati, M. Ballalou a fait état de la programmation de plusieurs opérations de réhabilitation et de restauration "de biens culturels faisant partie du secteur sauvegardé, sachant que les travaux de restauration de certains de ces biens ont été achevés et d'autres sont en cours". A une question du député Mohamed Khelassi sur les différentes opérations de restauration au niveau de la Casbah, le ministre a énuméré les projets réceptionnés, à l'instar de la maison de la famille Bouhired, la mosquée du Dey à la citadelle d'Alger, Djamaâ el Barani, Djamaâ Ketchaoua, le Mausolée de Sidi Abderrahmane Et-Thaâlibi, deux immeubles de la propriété Bachtarzi et d'autres. En vue de consolider cette démarche, M. Ballalou a indiqué que l'Etat poursuit la restauration de monuments et d'autres biens, à l'instar du Palais du Dey et du Palais des Beys à la citadelle d'Alger, en sus de six autres palais, notamment Dar Khdaouedj El Amia et le Palais Ahmed Pacha ainsi que des mosquées et des zaouïas comme Djemaa Safir, et les projets de réhabilitation des voûtes de la place des Martyrs, outre la réhabilitation de plusieurs rues, affirmant que ces opérations connaissent "un rythme soutenu" et seront réceptionnées à la fin de 2025 et en 2026". Dans le cadre du plan stratégique de développement et de modernisation de la ville d'Alger, qui a été présenté au Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le 16 décembre 2024, le ministre a précisé que le Président de la République avait donné des "instructions pour la prise en charge du tissu urbain et historique de la Casbah, tout en insistant sur la nécessité de trouver des solutions urgentes pour redonner éclat et vitalité à cette vieille ville afin qu'elle demeure le cœur battant de la capitale". "Cet intérêt particulier de Monsieur le Président est la preuve que l'avenir de la Casbah sera bien meilleur et que les obstacles rencontrés auparavant dans la prise en charge de cette cité antique seront surmontés grâce à une nouvelle vision d'aménagement et de modernisation de la Casbah d'Alger à court, moyen et long termes", a-t-il dit. Le ministre a rappelé plusieurs démarches entreprises pour concrétiser cet objectif, notamment la visite d'inspection effectuée en janvier dernier, en coordination avec les services de la wilaya d'Alger, pour évaluer l'avancement des travaux de maintenance et de restauration de plusieurs biens culturels classés. Lors de cette visite, il a donné "les instructions nécessaires pour relancer les opérations en suspens et lever les restrictions concernant les différentes demandes de permis de construire, d'aménagement et de restauration". Il a rappelé également la réunion qu'il a eu récemment avec le wali d'Alger, pour la tenue d'une rencontre conjointe entre les services de son département et ceux de la wilaya pour présenter le plan blanc relatif à l'aménagement urbain et la réhabilitation des quartiers et bâtisses historiques. Il s'agit en outre d'une proposition sur "l'aménagement urbain au niveau de dix pôles à l'intérieur du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger", a-t-il précisé, ajoutant que son département a soulevé "la question des bâtisses menaçant ruine relevant de la propriété privée dont le nombre s'élève à 693, insistant sur la nécessité de les prendre en charge dans le cadre du plan blanc". Il a été décidé de "mettre en place une commission mixte chargée d'examiner ce dossier pour résoudre ce problème et proposer les solutions adaptées". A une autre question du député Fekhour Brahim sur les mesures prises par le ministère pour faciliter l'affectation des sites, en prenant en compte les sites archéologiques connues, ainsi que sur le rôle du ministère dans l'accompagnement des secteurs ministériels pour la réalisation des projets d'utilité publique dans les délais impartis, notamment dans les wilayas d'Illizi et de de Djanet, M. Ballalou a indiqué que "l'Office national du Parc culturel du Tassili N'Ajjer (ONPCTA) a procédé, à travers sa participation aux commissions chargées du choix de terrains pour les différents projets au niveau des wilayas d'Illizi et de Djanet, à l'examen de 94 demandes d'exploitation de carrières en 2024". "53 dossiers ont été acceptés sans réserve, contre 33 autres acceptés sous la condition de veiller à la sauvegarde du patrimoine archéologique situé à proximité des carrières. Huit (8) demandes ont été rejetées car liées à des sites archéologiques d'extrême importance, protégés par la loi", a-t-il ajouté.