HAFEDH (camp des réfugiés sahraouis) - L'Union des instances sahraouies de défense des droits de l'homme a appelé mardi à "dépêcher, en urgence, une commission onusienne pour enquêter sur les violations flagrantes" commis par le régime marocain contre la population sahraouie, lors de la visite de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU Christopher Ross dans la région occupée d'El-Ayoun. Dans un mémorandum remis à Christopher Ross, dont l'APS a reçu une copie, l'Union des instances de défense des droits de l'homme, regroupant des centaines de membres dans des camps de réfugiés sahraouis, dans les territoires occupées, et en exil, "appelle le régime marocain à cesser ses agressions et violations flagrantes des droits humanitaires commis contre des populations sahraouies, de libérer les prisonniers politiques sahraouis et de révéler le sort des personnes disparues et enlevées". "Au moment de la visite de Christopher Ross dans la région pour trouver une solution juste au conflit dans le Sahara occidental, garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, le régime marocain a poursuivi ses exactions et sa politique de répression à l'encontre du peuple sahraoui", est-il souligné dans le document. Signée au nom des membres de l'Union précitée par le secrétaire général de l'Union sahraoui de défense des droits de l'homme, Aba Hocine, les auteurs du mémorandum s'interrogent sur le "silence de l'ONU, à travers le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et la Minurso, face aux violations continuelles perpétrées par les forces d'occupation marocaines contre le peuple sahraoui et sur ses territoires". L'Union des instances sahraouies des droits de l'homme a, dans le même document, mis l'accent sur "les exactions subies par les citoyens sahraouis aux mains des forces marocaines, pour avoir manifesté pacifiquement, lors de la visite de M. Ross les 23 et 24 mars courant à El-Ayoune, afin de réclamer son droit légitime à l'autodétermination, garanti par les résolutions onusiennes". Il est rappelé, également, que "les représailles et oppressions perpétrées sur le peuple sahraoui sans défense, tout au long des années d'occupation, constituent des crimes de guerre en flagrante violation du droit humanitaire". "Les populations sahraouies innocentes, qui font face dans les territoires occupés à l'effroyable machine répressive marocaine, placent leurs espoirs sur l'envoyé personnel onusien, afin de mettre les mécanismes de surveillance internationaux, à travers la Minurso, devant leurs pleines responsabilités de les (sahraouis) protéger de l'oppression marocaine et de rendre compte au conseil de sécurité de la situation des droits de l'homme dans ces territoires", est-il ajouté. Un appel est également lancé, en fin du mémorandum, au secrétaire général de l'ONU pour "intervenir rapidement afin de protéger les populations sahraouies dans les territoires occupés, et d'honorer les engagements onusiens tant attendus pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui".