Des historiens ont souligné samedi "le rôle important" des artistes algériens dans la vulgarisation de la cause nationale à travers le monde et leur apport à la Révolution algérienne. Lors d'une rencontre organisée par l'association Mechaal Echahid, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de l'artiste qui coïncide avec le 55e anniversaire de la mort de l'artiste Ali Maachi, le chercheur et journaliste Omar Belkhodja a souligné que les artistes algériens ont grandement contribué à la vulgarisation de la cause algérienne et à la sensibilisation des citoyens à l'importance de la lutte pour la libération du pays et la préservation de son unité. Il a ajouté que des artistes tels Ali Maachi, Mohamed Touri, Larbi Ahcen (H'ssissen) ont mis leurs talents au service de la cause nationale. Le chercheur a en outre déploré le manque d'intérêt porté au travail de mémoire, affirmant que "l'identité des peuples est étroitement liée à leur passé artistique". L'auteur du livre "l'hymne assassiné" a passé en revue le parcours militant de l'artiste Ali Maachi au sein du mouvement national et des rangs du FLN jusqu'à son arrestation et son exécution le 8 juin 1958, en compagnie de deux de ses compagnons en l'occurrence Djahlane Mohamed et Bensatra Djilali. Ali Maachi a grandement contribué à la promotion de la chanson algérienne par la formation de la célèbre troupe musicale "Safir Ettarab" en 1953 qui donnait des concerts de chansons engagées après chaque meeting présidé à l'époque par Ferhat Abbas, a-t-il indiqué. Par ailleurs, les participants ont évoqué le parcours militant et artistique de l'humoriste Mohamed Touri et du compositeur Ababsia Badi, amoureux de la musique classique qui a rejoint les rangs du FLN en 1958 avant son assassinat par les parachutistes à la rue Tanger (Alger-centre) le 2 octobre de la même année. Ils ont également rappelé les vertus de l'artiste et chanteur H'ssissen qui a mis son talent au service de la cause nationale. A cette occasion, la famille du défunt a été honorée par l'association Mechaal Echahid et le quotidien El Moudjahid.