La famille de la regrettée Zoulikha Saoudi, une des pionnières de la littérature féminine en Algérie, a été conviée dimanche à Khenchela à un hommage posthume à cette femme de lettres, en présence de nombreux artistes et d'un vaste public. Cette cérémonie, organisée à l'occasion de la journée nationale de l'artiste, célébrée le 8 juin de chaque année a donné lieu à un riche débat sur le mouvement artistique local, et son rôle dans l'animation de la cité. Une plaque de cuivre à l'effigie de Zoulikha Saoudi a été offerte à sa famille, en signe de reconnaissance à sa contribution à l'enrichissement de la littérature algérienne par, notamment, des nouvelles, des pièces de théâtre, des recueils de poésie et de nombreux articles de presse. Le chanteur populaire Abdelhamid Bouzaher a également été honoré, ainsi que Redha Séghir et Yahia Khencheli, en plus de plusieurs artistes-peintres. La défunte Zoulikha Saoudi (1943-1972) a commencé à écrire dès l'âge de 14 ans, après avoir appris le Saint Coran à l'école El Islah de Khenchela où elle a obtenu le diplôme "El Ahlia". Elle s'était ensuite rendue à Annaba pour enfin rejoindre la radio nationale, à Alger où elle est décédée. Elle a laissé une importante correspondance avec les écrivains algériens, comme Tahar Ouettar, Mohamed-Lakhdar Saïhi et Zhor Ounissi, ainsi que de nombreux articles publiés dans des journaux et des revues algériens et arabes, des textes littéraires, des pièces de théâtre, des recueils de poésie, une œuvre rassemblée par un universitaire d'Annaba, Salah Cheribet.