Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, James W. Rawley, a exhorté mercredi le gouvernement israélien à lever les restrictions à la libre circulation des personnes et des biens dans la bande de Ghaza. ''L'impact des restrictions imposées par Israël, dont certaines ont été mises en place depuis plus d'une décennie, a considérablement réduit les moyens de subsistance des familles de Ghaza, comme celles des agriculteurs et pêcheurs que nous avons rencontrés'', a déclaré M. Rawley, soulignant que les moyens de subsistance de ces derniers ont été ruinés par le blocus israélien. Selon lui, ces restrictions, qui touchent particulièrement les plus pauvres, entravent le développement d'une économie durable et aggravent la dépendance à l'aide. Sa visite à Ghaza intervient alors que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a publié un rapport qui souligne que les restrictions à la circulation des personnes et des marchandises en provenance et à l'intérieur de la bande de Ghaza participent à la détérioration des conditions de vie de 1,7 million de personnes vivant dans cette région de Palestine. ''Un nombre considérable des restrictions actuelles, imposées au début des années 1990, ont été renforcées en juin 2007, après la prise de pouvoir du Hamas à Ghaza et l'imposition d'un blocus par Israël'', a rappelé M. Rawley. Selon des évaluations récentes de l'OCHA, 57% des habitants de Ghaza n'ont pas les moyens de s'acheter de la nourriture, 80% des familles dépendant d'une forme d'aide internationale. L'économie est tributaire des dépenses publiques, de l'aide internationale et du commerce informel qui transite par les tunnels entre Ghaza et l'Egypte, pour lequel des milliers de travailleurs, dont certains sont des enfants, risquent chaque jour leur vie, a affirmé l'OCHA. En outre, le maintien de l'interdiction de l'acheminement de produits et marchandises de Ghaza vers les marchés de Cisjordanie et d'Israël a sapé le caractère durable de la croissance économique. Moins d'un camion de marchandises par jour en moyenne est parvenu à sortir de GHaza durant la première moitié de 2013, à comparer aux 38 camions début 2007, avant l'imposition du blocus. Pour M. Rowley, les Palestiniens de Ghaza ont les capacités pour édifier une économie sur des bases durables mais à condition de lever complètement les restrictions qui les empêchent de le faire.