Le président français, François Hollande, a exclu dimanche toute exploration du gaz de schiste tant qu'il est président, confirmant ainsi les promesses tenues jeudi par son Premier ministre Jean-Marc Ayrault. "Tant que je suis président, il n'y aura pas d'exploration de gaz de schiste", a assuré M. Hollande dans un entretien accordé à deux chaînes françaises à l'occasion de la fête nationale. Une loi de 2011 "interdit l'exploration du gaz de schiste sur la méthode de la fracturation hydraulique", qui présente des "risques" pour les nappes phréatiques "selon les techniques d'aujourd'hui", a-t-il rappelé. "On en voit un certain nombre de conséquences aux Etats-Unis". M. Ayrault, avait déjà assuré jeudi qu'il était "exclu d'exploiter des gaz de schiste aujourd'hui en France", des propos visant à rassurer les écologistes et à recadrer son ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui avait évoqué mardi la perspective d'une exploitation "écologique" des gaz de schiste. L'engagement tenu par M. Hollande semble ainsi mettre fin à une ambiguïté qui accompagne les gouvernements successifs depuis deux ans, entourant les techniques d'extraction de cette ressource. François Hollande avait annoncé en septembre l'annulation de sept demandes de permis soupçonnés de viser ces hydrocarbures. Mais deux mois plus tard, il avait rappelé que la recherche de techniques de forage alternatives continuait et qu'il prendrait ses responsabilités si une nouvelle technologie apparaissait. Les propos tenus dimanche par François Hollande ont immédiatement été salués par les défenseurs de l'environnement. "On est satisfait qu'il ferme la porte à l'exploration et à l'exploitation du gaz de schiste, quelle que soit la technique d'extraction", a affirmé Anne Valette, chargée des questions climat à Greenpeace. M. Hollande "semble avoir compris que l'enjeu derrière le schiste est avant tout un enjeu climatique, au-delà de la technique d'extraction", a-t-elle ajouté. En juillet 2011, au terme de plusieurs mois de mobilisation dans toute la France, le Parlement avait adopté la loi Jacob interdisant la fracturation hydraulique, seule utilisée aujourd'hui pour aller chercher les gaz et pétrole de schiste.