Les annonces de François Hollande, dans le nucléaire ne signifient pas que le nucléaire est abandonné en France, mais qu'il s'agit plutôt de rééquilibrer la place de l'atome dans le mix énergétique, affirmait, hier, Arnaud Montebourg le ministre du Redressement productif. Le cap donné par François Hollande (lors de la conférence environnementale vendredi, ndlr) va conduire à ce que les modes de production énergétique centralisés prennent de moins en moins de place. Cela ne veut pas dire que le nucléaire est abandonné, affirme le ministre dans Le Monde daté de mardi. Au contraire. Nous construisons l'EPR de Flamanville et nous exportons cette technologie à l'étranger. Il s'agit plutôt de rééquilibrer la place de l'atome dans le mix énergétique, ajoute-t-il. M. Montebourg avait provoqué une tempête politique au cœur de l'été en déclarant que le nucléaire était une filière d'avenir. Pour ma part, je préfère que les renouvelables viennent se substituer aux énergies fossiles fort émettrices de gaz carbonique et pas au nucléaire, insiste-t-il, estimant irréaliste de vouloir diminuer le nucléaire et le pétrole, tout en trouvant de l'argent pour financer les renouvelables. A propos du gaz de schiste, autre sujet sur lequel sa position a fait polémique, le ministre considère que le président de la République a condamné la fracturation hydraulique destructive de l'environnement mais pas le gaz de schiste en soi et que si la recherche évolue sur cette technique, il sera bien temps d'en reparler Par ailleurs, au sujet du déséquilibre du parc automobile français, aujourd'hui majoritairement diesel, alors que ces moteurs sont réputés émetteurs de particules fines cancérigènes, le ministre trouve que ce sujet mérite réflexion. Est-ce qu'il faut travailler à un rééquilibrage? La question mérite d'être discutée et traitée sur le long terme, considère-t-il. Ce déséquilibre est exclusivement lié aux écarts de fiscalité. Il faudra bien à un moment que nous ayons une réflexion sur ce sujet, en associant constructeurs et consommateurs. C'est un chantier pour les dix ans qui viennent, déclare-t-il.