Les Maliens ont voté dimanche en nombre au premier tour de l'élection présidentielle à laquelle se présentent 27 candidats qui se sont dits confiants quant à l'issue de ce scrutin, dont les résultats provisoires et officiels doivent être publiés au plus tard vendredi. "De manière générale, 96 pc des bureaux de vote couverts par les observateurs ont été ouverts à l'heure. Une grande mobilisation des électeurs a été constatée", indique un communiqué du réseau indépendant d'appui au processus électoral au Mali (Apem), qui a déployé 2.100 observateurs sur tout le territoire malien. L'Apem note cependant "des disparités entre les régions" du Nord et du Sud, la mobilisation étant plus forte dans le Sud où se trouve la capitale Bamako. Le Sud regroupe environ 90 pc des quelque 6,9 millions d'électeur inscrits qui doivent choisir parmi 27 candidats à ce premier tour, selon des chiffres officiels. Selon l'Apem, "à l'ouverture des bureaux, l'ensemble des documents et matériels électoraux étaient en place, de même que les membres du bureau de vote. Ce qui a permis le démarrage effectif des opérations de vote". "En somme, hormis quelques dysfonctionnements relevés, notamment l'identification des bureaux de vote, qui sont corrigés au fur et à mesure de manière proactive, les opérations de vote se déroulent normalement sur l'étendue du territoire national, sans incidents majeurs", conclut l'Apem. Le scrutin se déroule sous la supervision de nombreux d'observateurs de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l'Union africaine (UA) et de l'Union européenne (UE). Sur la liste des vingt-sept prétendants au fauteuil présidentiel de Koulouba, deux candidats font figure de favoris, en l'occurrence l'ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale Ibrahim Boubacar Keïta, 69 ans, et l'ex-ministre des Finances et ex-président de l'Union économique et monétaire (Uémoa) Soumaïla Cissé, âgé de 63 ans. Les deux candidats se sont montrés confiants de remporter la victoire. "Seul le Mali sera gagnant pour oublier le cauchemar qu'il vient de vivre", a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta, cité par des médias. "Il faut tourner la page et retourner dans le calme à des institutions républicaines", a estimé pour sa part Soumaïla Cissé. Si aucun candidat n'obtient la majorité absolue dès le premier tour de scrutin, un second tour sera organisé le 11 août avec les deux prétendants arrivés en tête.