Les Maliens ont commencé à voter dimanche dans le calme au premier tour d'une présidentielle qui doit permettre d'entamer le redressement et la réconciliation de leur pays traumatisé par 18 mois de crise politique et militaire. Dans les villes du Nord, Kidal, Gao et Tombouctou, région qui a subi en 2012 la violence et l'occupation de rebelles touareg et de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, le vote se tenait sous la surveillance de casques bleus de la force de l'ONU, la Minusma, et de l'armée malienne, a-t-on constaté. Un des groupes jihadistes qui ont occupé le Nord, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao), a menacé samedi de « frapper » les bureaux de vote et tenté de dissuader « les musulmans maliens » de prendre part au scrutin. Près de 6,9 millions d'électeurs sont appelés à voter à cette présidentielle à laquelle se présentent 27 candidats, dont deux grands favoris: Ibrahim Boubacar Keïta, ancien Premier ministre, et Soumaïla Cissé, ancien ministre des Finances et ex-dirigeant de l'Union économique et monétaire (Uémoa). A Bamako, dans un centre de vote installé dans le lycée Mamadou Sarr, plusieurs centaines d'électeurs attendaient de pouvoir voter avant l'heure d'ouverture des bureaux à 08H00 (locales et GMT).