Vingt-sept candidats s'affronteront lors de l'élection présidentielle du 28 juillet au Mali. Un scrutin qui permettra au pays de mettre fin à la période de transition ayant suivi le coup d'Etat de mars 2012 qui a renversé le président Amadou Toumani Touré. Selon un dernier sondage publié mercredi, quatre candidats, Ibrahim Boubacar Keïta, suivi de Soumaïla Cissé, Dramane Dembélé et Modibo Sidibé viennent en tête des intentions de vote. Soumaïla Cissé, 63 ans, est ingénieur de formation et ex-ministre des Finances, largement reconnu pour ses compétences mais aussi opposant au 22 mars. Il a occupé plusieurs fonctions dont celles de ministre des Finances, de 1993 à 2000 et président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) de 2004 à 2011. Originaire de la ville de Niafunké, dans la région de Tombouctou, Soumaïla Cissé crée en 2003 son propre parti, l'Union pour la République et la démocratie (URD) qui deviendra la deuxième force politique à l'Assemblée nationale. Il a appelé les Maliens à «se tenir debout et à exiger la restauration des institutions et le respect des règles républicaines». Ibrahim Boubacar Keïta (68 ans) qui se présente à la présidentielle pour la troisième fois après les scrutins de 2002 et 2007, a occupé le poste de Premier ministre de 1994 à 2000 sous le règne de l'ancien président Alfa Oumar Konaré. M. Keïta avait participé en 1992 à la victoire d'Alpha Oumar Konaré, candidat de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), le plus grand parti du pays. Lors de sa campagne électorale, Ibrahim Boubacar Keïta a insisté sur la «réconciliation» en vue de mettre fin aux divisions du pays depuis le coup d'Etat de mars 2012. Il a promis de «ramener la paix et la sécurité», de «renouer le dialogue entre tous les fils de notre Nation» et de «rassembler le peuple autour des valeurs qui ont construit notre histoire: dignité, intégrité, courage et travail». Moins connu, le candidat du parti des Forces alternatives pour le renouveau (FARE), l'ancien Premier ministre Modibo Sidibé, a focalisé sa campagne sur l'élément jeunesse et son rôle dans l'édification du pays. La campagne électorale qui a débuté le 7 juillet, doit s'achever le 26 juillet, alors que celle pour un éventuel second tour, prévu le 11 août, débutera au lendemain du premier tour et s'achèvera le 9 août. Ce calendrier a été approuvé par les principaux partis politiques maliens qui ont insisté sur la nécessité d'avoir un président élu pour en finir avec la période de transition.