Les Maliens vont choisir entre Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé leur nouveau président, lors du second tour de la présidentielle dimanche, deux semaines après un premier tour réussi le 28 juillet. Le scrutin va opposer Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, ex-Premier ministre, et Soumaïla Cissé, 63 ans, ex-ministre des Finances et ancien responsable de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), tous deux arrivés en tête du premier tour avec respectivement 39,79% et 19,70% des voix. A l'issue d'une très courte campagne électorale, qui s'est achevée vendredi, les deux candidats se sont déclarés "confiants" dans leur victoire, mais ont mis en garde contre des fraudes et irrégularités qui pourraient entacher le scrutin. Ibrahim Boubacar Keïta, fort de son avance de 20 voix, semble largement favori, d'autant qu'il a reçu le soutien de 22 des 25 candidats éliminés au premier tour dont la majorité a obtenu moins de 1% des suffrages. Mais son adversaire table en grande partie sur une mobilisation plus forte encore qu'au premier tour - 48,98%, un taux historique au Mali - et sur une partie de près de 400.000 bulletins déclarés nuls le 28 juillet, soit environ 10% des votants. Près de 6,9 millions d'électeurs sont appelés à voter dimanche lors du second tour qui sera surveillé par plusieurs centaines d'observateurs nationaux et internationaux et dont la sécurité sera assurée par l'armée malienne, les Casques bleus de la Minusma et l'armée française. L'ONU a indiqué vendredi que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) va aider les autorités électorales maliennes à assurer le bon déroulement du scrutin.