La Justice algérienne "ne subit aucune pression concernant l'affaire +Sonatrach 2+", a affirmé, lundi à Alger, le Procureur général près la Cour d'Alger, Belkacem Zeghmati. "La thèse qui prétend que la Justice algérienne n'a engagé de procédure judiciaire autour de ce dossier qu'après la mobilisation de la justice internationale, particulièrement la justice italienne, est dénuée de tout fondement", a souligné M. Zeghmati lors d'un point de presse avec les médias nationaux. "L'instruction du dossier +Sonatrach 2+ se veut le prolongement du dossier +Sonatrach 1+", a-t-il expliqué, affirmant que l'instruction de l'affaire "n'en est qu'à ses débuts, elle se poursuit et se déroule dans de bonnes conditions". Pour le Procureur général près la Cour d'Alger, les résultats de l'enquête "constituent un important acquis pour la Justice algérienne, car révélant l'existence d'un véritable réseau international de corruption dont les ramifications s'étendent à quatre continents". La Justice algérienne "avait reçu plusieurs commissions rogatoires internationales à travers lesquelles nombre de pays avaient demandé des informations sur le dossier Sonatrach, que la Justice algérienne avait obtenues auparavant", a-t-il rappelé. En juillet 2012, la Suisse avait dépêché en Algérie une commission rogatoire pour solliciter des informations sur un individu, principal accusé dans l'affaire +Sonatrach 1+, a encore rappelé M. Zeghmati ajoutant que la Justice suisse avait demandé une copie intégrale du dossier. Il a ajouté que "la Justice italienne a fait de même en sollicitant son homologue algérienne par le biais d'une commission rogatoire, en mars 2012, pour avoir des informations obtenues par la Justice algérienne dans le cadre d'investigations et d'enquêtes relatives à l'affaire +Sonatrach1+". Devant ces commissions rogatoires, l'Algérie "avait deux options : introduire ces données au dossier +Sonatrach 1+ ou engager une nouvelle procédure judiciaire et c'est ce qui s'est passé. Le dossier est aujourd'hui connu sous le nom +Sonatrach 2+", a-t-il dit. La Justice algérienne "n'a donc pas engagé de procédure judiciaire sur le dossier +Sonatrach 2+ suite à la mobilisation de la justice internationale", a réitéré M. Zeghmati.