L'Algérie a souligné dimanche, par la voix de son chef de la diplomatie, Mourad Medelci, que seul un dialogue inclusif entre les Egyptiens permettra de parvenir à un consensus susceptible de rétablir la sécurité et l'ordre public en Egypte. "L'Algérie estime qu'un dialogue inclusif entre les Egyptiens est le seul moyen de parvenir à un consensus permettant de rétablir la sécurité et l'ordre public" en Egypte, a déclaré M. Medelci lors du conseil des ministres arabes des Affaires étrangères réuni au Caire. "L'Algérie souhaite que ce pays retrouve sa stabilité, puisse relever les défis majeurs et répondre aux attentes du peuple égyptien dans le respect de sa souveraineté", a-t-il dit. Au sujet du projet de développement de la Ligue arabe et de modernisation de ses mécanismes d'action, M. Medelci a estimé qu'"il convient d'achever le projet à l'occasion du prochain sommet arabe prévu au Koweït". La commission conjointe présidée par l'envoyé commun de l'ONU et la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, et un panel de personnalités éminentes "a réalisé un travail colossal louable", a-t-il indiqué, ajoutant que l'Algérie se félicite de la mise en place des quatre commissions et des résultats de ces commissions pour faire évoluer l'action arabe commune. Evoquant le phénomène du terrorisme, M. Medelci a indiqué que pour relever les défis auxquels ils sont confrontés, les Etats arabes et la communauté internationale sont appelés à "mettre en œuvre la convention arabe de lutte anti-terroriste et toutes les décisions et recommandations adoptées par les conseils des ministres arabes de l'Intérieur et de la Justice". Il a en outre réitéré l'appel de l'Algérie à "une mobilisation solidaire de la communauté internationale, à la conjugaison des efforts et à une coopération sérieuse pour lutter contre ce phénomène" ainsi qu'à la tenue d'une "conférence internationale sur la lutte antiterroriste tout en faisant la distinction entre terrorisme et lutte pour l'autodétermination et le recouvrement de la souveraineté nationale" Abordant les relations de la Ligue arabe avec les regroupements internationaux et régionaux, M. Medelci a exprimé la satisfaction de l'Algérie du niveau de ces relations, soulignant la nécessité de les renforcer davantage notamment "en accordant aux relations arabo-africaines l'intérêt requis" compte tenu des liens, notamment géographiques, religieux et culturels avec ces pays. Il a insisté sur la nécessité de soutenir le fonds arabe d'aide technique aux pays africains compte tenu de l'importance et de l'impact de ce fonds sur le renforcement des relations arabo-africaines. M. Medelci a enfin affirmé que l'Algérie était "pour le soutien du fonds et l'augmentation de son budget de manière à répondre aux attentes des pays arabes d'autant que le prochain sommet arabo-africain se tiendra en novembre prochain au Koweït. Il a également mis l'accent sur la nécessité d'une "bonne préparation de cette échéance" et d'accorder l'intérêt requis aux relations arabo-africaines en vue de soutenir les causes arabes et faire face aux tentatives israéliennes visant à saper les relations arabo-africaines.