Le second sommet arabo-africain a achevé dimanche passé ses travaux à Syrte en Libye, en approuvant une stratégie globale à long terme des relations arabo-africaines et la mise en œuvre d'un mécanisme efficace d'exécution et de suivi de cette stratégie, notamment avec un plan d'action commun pour les cinq années de 2011 à 2016. La déclaration finale du sommet a affirmé la poursuite des efforts afin de surmonter tous les obstacles entravant la coopération arabo-africaine dans les domaines politiques, économiques, sociaux et culturels, et de poser les bases qui maintiennent les relations historiques entre les deux parties. En outre, les participants se sont mis d'accord sur la création d'un fonds arabo-africain pour lutter contre les catastrophes. Cependant, le texte de la clôture a révélé une position commune vis-à-vis des questions de conflit qui touchent certains nombre de pays. A ce propos la déclaration a tenu à réitérer le soutien absolu à la lutte du peuple palestinien contre l'occupant israélien, et sur ses droits inaliénables à l'autodétermination et au retour dans sa patrie pour vivre en paix et en sécurité à l'intérieur de la Palestine indépendante et souveraine, dans les frontières du 4 juin 1967 avec Al-Qods pour capitale conformément aux principes du droit international. La déclaration finale de ce sommet affirme l'appui continu au droit de la Syrie à récupérer son Golan occupé jusqu'à la ligne du 4 juin 1967 conformément aux résolutions de la légalité internationale. Concernant le Liban, la déclaration souligne l'importance du retrait israélien des hameaux de Chabaâ conformément aux résolutions internationales ad hoc, notamment celle prise en 2006 par le Conseil de sécurité. Dans une autre déclaration, le sommet a évoqué le soutien des pays africains et arabes aux démarches effectuées pour restaurer la paix au Soudan, dans le cadre du respect de la souveraineté du Soudan et de son intégrité territoriale. A cet effet, la déclaration salue les efforts déployés par la Ligue des pays arabes afin de résoudre le problème du Darfour, exprimant l'appui du comité ministériel arabo-africain à ces efforts. Dans un autre contexte, la déclaration met en relief la nécessité de respecter l'unité, la liberté, la souveraineté et l'indépendance de l'Irak, et de ne pas intervenir dans ses affaires intérieures. D'autre part, et sur l'actualité des relations internationales, le sommet a appelé au déploiement des efforts arabes et africains en vue de réaliser une réforme globale et fondamentale des Nations unies pour qu'elles puissent répondre aux exigences des peuples arabes et africains et traiter efficacement les défis internationaux contemporains. Le document final a souligné également la nécessité de renforcer le rôle de l'Assemblée générale de l'ONU et de moderniser et réformer le Conseil de sécurité, et d'y augmenter le nombre des membres permanents. En outre, les participants à ce sommet ont réclamé la dénucléarisation de la région du Moyen-Orient, mettant en exergue la nécessité d'obliger Israël à adhérer à la TNP sans retard ni conditions. La déclaration a condamné le terrorisme sous toutes ses formes qualifiant " les crimes commis par les groupes terroristes de grave violation des droits de l'homme et une menace pour la paix nationale des pays et leur stabilité". Enfin, le sommet a chargé le président du Commissariat de l'Union africaine (UA) et le secrétaire général de la Ligue arabe de présenter un compte-rendu conjoint au 3ème sommet arabo-africain prévu pour 2013 au Koweït.