Le 5ème Festival culturel international de musique symphonique s'est achevé jeudi à Alger dans l'exaltation et l'enjouement devant un public extraordinaire, débordant de volonté de savourer chaque moment de cette soirée de clôture grandiose, dédiée à l'amour et à la fraternité entre les peuples. Dès les premiers instants de cette soirée prodigieuse, les atmosphères festives et les ambiances de félicité se faisaient sentir chez tous les spectateurs qui manifestaient une grande joie d'être là, "C'est magnifique, la soirée s'annonce euphorique, je suis heureuse de pouvoir vivre ces instants de pur bonheur !", explique une dame venue en famille. Le maestro ukrainien Volodymyr Sheiko, auquel l'honneur de diriger l'orchestre multinational lors de la soirée de clôture du festival, est revenu, avait sous sa baguette les musiciens et choristes de dix nationalités, avec près d'une centaine d'instrumentistes et une chorale de près de 90 voix dont beaucoup d'algériens (70 chez les musiciens et 73 chez les choristes). Le son ample et dominant des premières sonorités de l'orchestre, exécutant l'Ouverture, donnaient déjà un aperçu sur la teneur de la soirée, où le silence absolu régnait pendant la prestation laissant s'exécuter la partition sur les visages pleins d'émotions. Côté programme, l'assistance a été gratifiée d'un florilège de pièces composées par les plus grands noms de la musique symphonique prenant soin d'allier le lyrisme des mots à la beauté de la mélodie dans l'intense plaisir des sens. Giuseppe Verdi, Georges Bizet, Piotr Ilitch Tchaïkovski, Francesco Ciléa, Pietro Mascagni, Giacomo Puccini, Amilcare Ponchielli et Mikhaïl Glinka ont constitué la pléiade de compositeurs dont les oeuvres ont ravi l'assistance pour laquelle, on a du aménager les couloirs latéraux en auditoriums de secours. Une déferlante de joie et de bonheur suprême, conduite par le maestro Volodymyr Sheiko et son orchestre a emporté le public dans un voyage sublime de beauté et de pureté laissant la magie des belles mélodies créer le bonheur et la convivialité dans la salle. Le son percutant de la chorale a secoué le public, interprétant pour lui quelques pièces de G. Verdi dont des extraits des fameuses "Traviata" et opéra "Aida", ont été majestueusement interprétés par Tatiana Anisimova (Soprane), Andrii Romanenko (Ténor) et Pozniak Alla (Mezzo soprano), provoquant des moments d'euphorie chez le public. De même pour "La dame de pique" de Tchaïkovski, "Carmen" de G. Bizet, "Ivan Sousanin", "Gloria !" de M. Glinka et autres qui ont vu se succéder, les solistes ukrainiens avant de céder la scène au ténor chinois Wang Feng dans "Donna non vidi mai" de G. Puccini. "Nous avons la chance de chanter ces oeuvres de renommée universelle, après un tel exercice, on en sort apaisés, la paix dans l'âme" dira Khaled Naïmi un des membres de la chorale de l'orchestre symphonique national. La fin de la soirée a été triomphale avec "Karmuna Burana"de Carl Orff, une mélodie poignante de détermination à laquelle Rabah Kadem a adapté un beau texte chantant l'amour de l'Algérie. A l'issue du récital, le public était encore là, debout offrant une standing ovations à l'ensemble de l'orchestre et au maestro Volodymyr Sheïko, en particulier, qui a comblé l'assistance de son sourire fédérateur et sa grande générosité. Khalida Toumi, ministre de la Culture, présente à la cérémonie de clôture du festival aux côtés des différentes représentations diplomatiques accréditées à Alger qui ont pris part à cet événement, était admirative, manifestant sa "reconnaissance pour ce public formidable". Le commissaire de la 5ème édition du festival M.Abdelkader Bouazzara a quant à lui, fait part de sa fierté et sa grande satisfaction suite à la réussite de cet événement qui , selon lui, " a permis au public, une meilleure accessibilité au genre universel et affirmer l'identité de l'Orchestre symphonique national (Osn) au milieu de tous les grands orchestres symphoniques à travers le monde". La capacité d'accueil du chapiteau largement dépassée, les organisateurs, agréablement surpris, se sont réjouis de voir un tel engouement pour la musique symphonique 1⁄2 devenue un véritable phénomène social qui véhicule les normes d'un savoir être utile et bienfaiteur dans la relation de l'individu avec la beauté absolue", dira Aziz Hamouli, Chef de choeurs de l'Osn. Le 5ème Festival culturel international de musique symphonique qui a mis à l'honneur cette année, la République Tchèque, s'est ouvert le 12 septembre dernier avec la participation de 20 pays étrangers et l'organisation, en marge des représentations, de master class, autour du "Travail technique sur les fragments d'Opéra".