Mohamed Mebarki, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a eu, vendredi à Rabat, une série d'entretiens avec une partie de ses homologues ayant pris part à la première conférence des ministres en charge de la recherche scientifique des pays du dialogue "5+5". Les entretiens ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale et la consolidation du partenariat dans le domaine de la recherche scientifique, a-t-on indiqué de source proche de la délégation algérien. Avec Moncef Ben Salem, ministre tunisien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Mebarki a évoqué la consolidation de la coopération engagée, il y a deux ans, entre les deux pays et discuté de la mise en place d'autres actions essentiellement l'échange d'étudiants et la mise en œuvre de projets communs dans le domaine de la recherche. Le ministre algérien s'est entretenu ensuite avec Adel Almashat, adjoint du ministre libyen de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour étudier la demande libyenne formulée à l'Algérie en vue d'apporter à ce pays une aide dans la formation technique des gestionnaires dans le domaine de la recherche scientifique et aussi afin de pouvoir assister les Libyens pour rendre fonctionnelle l'université maghrébine basée chez eux. S'agissant de sa rencontre avec Carmen Vela Olmo, secrétaire d'Etat espagnole à la Recherche, au Développement et à l'Innovation, cette dernière s'est dite favorable à une coopération avec l'Algérie dans la mise en place d'une coopération dans le domaine de l'adéquation en recherche industrielle et la valorisation de la recherche en entreprises innovantes. Les deux parties ont également évoqué la possibilité d'intégrer l'Algérie dans le centre international de recherche nanotechnologique. A cette occasion, le ministre algérien s'est prononcé favorablement pour la concrétisation de ses actions et une visite d'experts est prévue en Algérie. Quant à ses entretiens avec Nuno Crato, ministre portugais de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Science, il a été convenu de la mise en place d'une mobilité d'experts pour identifier les niches de coopération dont les domaines prioritaires sont les biotechnologies, les risques sismiques, la pollution marine et les nanotechnologies. Concernant son entretien avec Lahcen Daoudi, ministre marocain de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, il a été discuté de la consolidation de la coopération dans le domaine de la recherche scientifique. Les deux ministres ont délégué la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRST, Algérie) et le Centre national pour la recherche scientifique et technique (Cnrst, Maroc) de préparer un plan d'action avant janvier 2014 et une délégation du centre marocain devrait se rendre en Algérie dans ce sens. Enfin, pour ce qui est de la rencontre de M. Mebarki avec M. Isselkou Ould Ahmed Izidbih, ministre d'Etat mauritanien à l'Education nationale, à l'Enseignement supérieur et à la Recherche scientifique, les deux parties ont discuté de la demande exprimée par la Mauritanie à l'Algérie pour équiper sa nouvelle université à Nouakchott. L'Algérie a demandé les besoins spécifiques par disciplines et une commission technique fera le point de ses besoins. Le ministre algérien avait rencontré, vendredi matin, Geneviève Fioraso, ministre française de l'Enseignement supérieur et de la Recherche avec qui il a abordé le partenariat algéro-français dans le domaine de l'enseignement scientifique et de la recherche scientifique et évoqué la rencontre qui devrait avoir lieu au début du mois de janvier prochain à Alger. La première conférence des ministres en charge de la recherche scientifique des pays du dialogue "5+5" à savoir les cinq pays de l'Union du Maghreb arabe (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie, Libye) et les cinq pays de la Méditerranée occidentale (Espagne, Malte, Portugal, Italie, France) s'est tenue vendredi dans la capitale marocaine. Elle a pour objectif notamment la création d'un véritable espace intégré de recherche et d'innovation basé sur un pont technologique entre les deux rives de la Méditerranée, l'encouragement de l'échange d'expériences au niveau des politiques scientifiques et technologiques et la gestion des systèmes nationaux relatifs à la recherche et l'innovation. Elle vise également à appuyer les actions de formation de formateurs et de perfectionnement au profit des enseignants-chercheurs et des chercheurs dans les différents domaines scientifiques et technologiques.