ABEBA - Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et son homologue éthiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ont réitéré mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie) leur volonté commune de "poursuivre et de renforcer la concertation sur un certain nombre de questions majeures au double niveau africain et international". Les deux ministres se sont félicités, lors de leur rencontre, de la "convergence" de vues et de positions de l'Algérie et de l'Ethiopie "à chaque fois qu'il s'agit de défendre les intérêts du continent sur la scène internationale", a indiqué un communiqué de l'ambassade d'Algérie à Addis-Abeba. M. Lamamra a rencontré son homologue éthiopien en prévision des travaux de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (UA) sur la relation de l'UA avec la Cour pénale internationale (CPI), devant se tenir à Addis-Abeba vendredi et samedi prochains. Les relations bilatérales entre l'Algérie et l'Ethiopie ont occupé une place importante dans les discussions entre les deux ministres, a précisé le communiqué. Ils ont, à cet égard, marqué leur appréciation quant à la qualité et à la dimension stratégique de ces relations en insistant sur "la nécessité de leur insuffler une nouvelle dynamique" à la mesure des rapports politiques de choix qui lient l'Algérie et l'Ethiopie. Par ailleurs, au cours de leurs entretiens, les deux ministres se sont longuement entretenus sur à la fois, la question à l'ordre du jour du sommet extraordinaire, les questions régionales et internationales d'intérêt commun, tout comme ils ont passé en revue l'état d'évolution et les perspectives de renforcement des relations bilatérales algéro-éthiopiennes. Sur la question de la relation de l'UA avec le CPI, une convergence de vues s'est dégagée pour promouvoir le principe de la lutte contre l'impunité inscrit dans l'acte constitutif de l'UA en toute harmonie avec le respect des obligations internationales des Etats africains ainsi que la nécessite de promouvoir des solutions politiques respectueuses de la souveraineté et de l'indépendance des pays concernés dans le texte d'approche d'appropriation tendue vers la réconciliation nationale et le respect des acquis démocratiques. Les deux ministres ont également abordé "les abus des instances judiciaires de certains pays extra-africains dans la mise en œuvre d'un principe dit de compétence universelle qui se manifeste par des atteintes graves à la souveraineté des pays africains", a conclu le communiqué.