Le président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) Farouk Ksentini a exhorté lundi à Alger les médias nationaux à faire la promotion, aussi bien dans le pays qu'à l'étranger, des réalisations accomplies par l'Algérie et à contribuer au développement du pays à travers la critique objective. "L'Algérie a accompli de nombreuses réalisations d'importance sur des questions nationales et internationales" et les médias doivent constituer le meilleur outil pour faire écho à ces réalisations, a affirmé M. Ksentini dans un entretien accordé à l'APS à l'occasion de la célébration de la journée nationale de la presse. Les réalisations accomplies ces dernières années notamment n'ont malheureusement pas été mises en relief comme il se devait, a déploré le président de la CNCPPDH qui a rappelé les critiques d'instances et d'organisations qui ignorent totalement les acquis obtenus depuis l'indépendance comme la gratuité de l'enseignement et des soins. L'intervenant a appelé les médias nationaux à relever les insuffisances et à contribuer aux actions d'amélioration en faisant preuve d'objectivité et en optant pour "la critique constructive". Pour M. Ksentini, le secteur de l'Information a enregistré de grandes avancées en Algérie depuis la consécration du pluralisme. Cette évolution "est la concrétisation de la volonté du peuple, du législateur et des pouvoirs publics". L'Algérie est en droit aujourd'hui de se vanter de jouir d'une liberté d'expression garantie par toutes ses Constitutions, a-t-il dit. Même avant les réformes politiques et législatives initiées par le président de la République depuis avril 2011, l'Algérie avait "une presse indépendante qui s'exprimait en toute liberté dans le cadre de la loi qui interdit la diffamation et l'insulte et la publication d'informations mensongères", a-t-il insisté soutenant que les réformes politiques et législatives sont venues conforter la liberté d'expression par l'ouverture du champ audiovisuel qui s'est traduite par l'émergence de plusieurs nouvelles chaines. Il ne faut pas utiliser la liberté d'expression à mauvais escient pour en faire un outil pour semer un chaos préjudiciable aussi bien au citoyen qu'au pays et au processus démocratique. Concernant la nouvelle loi sur l'information, promulguée en 2012 il a estimé que le texte renferme des aspects positifs notamment pour ce qui est de la dépénalisation du délit de presse. Cet acquis ne doit cependant pas encourager la presse indépendante à verser dans la diffamation et dévier de sa noble mission. Les médias algériens se sont forgés une place de choix au niveau du monde arabe de l'avis même d'experts internationaux, a encore considéré M. Ksentini avant de mettre l'accent sur l'importance du professionnalisme et de la formation, en matière juridique notamment, qui constituent, a-t-il dit, les plus grands défis qui se posent à la presse algérienne.