Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, a remis dimanche au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, le rapport annuel de son instance sur les droits de l'homme en Algérie. Selon M. Ksentini, le rapport décrit la question des libertés et la situation des droits sociaux en Algérie : situation des hôpitaux, chômage, liberté de la presse, liberté de culte… Exprimant sa satisfaction devant l'amélioration de la situation des droits de l'homme en Algérie, notre interlocuteur a affirmé que ce qui se fait dans ce domaine n'est pas suffisant «mais nous constatons un énorme progrès». M. Ksentini considère par ailleurs que la construction de l'Etat de droit en Algérie n'est pas encore achevée. «L'Algérie est dans la bonne direction vers l'édification d'un Etat de droit», a souligné notre interlocuteur, en expliquant que cette œuvre exige, entre autres, la réforme de la justice. Sur la situation globale des droits en Algérie, M. Ksentini a indiqué que les droits de l'homme progressent et l'Etat de droit se construit grâce notamment à une société civile active. «Actuellement, l'Algérie se met en conformité avec les standards internationaux en matière de protection et de défense des droits de l'homme et des libertés», a ajouté notre interlocuteur. Concernant l'information diffusée samedi par l'ONG Al Karama, faisant état du retrait par l'ONU de l'accréditation à CNCPPDH, M. Ksentini a démenti l'information en qualifiant les membres d'Al Karama d'ennemis de l'Algérie. «Cette ONG islamiste n'a aucune relation avec notre pays», a précisé M. Ksentini, en expliquant que le rôle de sa commission est à usage interne. «Notre mission est de faire évoluer la situation des droits de l'homme et des libertés dans notre pays. Une tâche qui ne peut pas s'accomplir à Genève ni à l'ONU», a déclaré notre source.