Le cimentier français Lafarge a inauguré, lundi à Alger, son premier laboratoire en Afrique et le quatrième au monde dédié à la recherche dans le domaine des matériaux de construction. D'un investissement de 190 millions DA, ce laboratoire constitue une "plateforme technologique permettant de coordonner et d'accélérer l'innovation au service des besoins du marché algérien de la construction", a indiqué le directeur général de Lafarge-Algérie, Luc Callebat, lors de la cérémonie d'inauguration. Implanté dans la zone industrielle de Rouiba, ce projet vise à "contribuer au développement de systèmes, de solutions et de matériaux de construction concourant à un habitat répondant mieux aux exigences croissantes en termes de qualité, de coût et d'efficacité énergique", selon le DG de Lafarge-Algérie. Lafarge veut à travers ce laboratoire, le quatrième du genre du groupe après ceux de France, de Chine et d'Inde, "accompagner les parties prenantes du secteur de la construction" qui enregistre une croissance annuelle de 8%. D'une superficie de 2.290 m2, il comprend notamment des laboratoires de contrôle et de recherche dans les ciments, le béton, le granulat et les systèmes de construction. Le budget d'équipement alloué à cette nouvelle structure dépasse les 35 millions DA. Le laboratoire organise, en outre, des formations spécialisées dans les métiers de la construction et a déjà lancé une formation dans la maçonnerie au profit des ouvriers d'une entreprise privée de BTPH. De son côté, le représentant du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Ali Boularès, a relevé l'importance de ce projet qui permet de "combler le déficit dans la recherche dans le secteur de la construction". "Ce laboratoire sera un instrument pédagogique pour le gouvernement dans le cadre de sa stratégie de modernisation du secteur", a-t-il souligné. Avec des investissements de quelque 240 millions d'euros depuis six ans, Lafarge Algérie possède deux cimenteries à M'sila et à Oggaz (Mascara) et gère en partenariat avec le groupe GICA, la cimenterie de Meftah dont elle détient 35% du capital. L'Entreprise compte également 19 centres de production de béton d'une capacité d'un million de m3. Le PDG du groupe Lafarge, Bruno Lafont, a estimé que le marché algérien "se porte bien", grâce à une demande croissante, soulignant l'importance de ce marché "dynamique" dans la stratégie de développement du groupe.