Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a proposé jeudi à Genève l'émergence d'une nouvelle approche qui commanderait la solidarité, la prise de conscience des interdépendances ainsi que le caractère global dans le traitement des problèmes qui se posent à l'ensemble de la planète. "Les dangers du dérèglement climatique, l'anarchie qui règne dans les échanges économiques internationaux, les déséquilibres grandissants entre les pays, l'approfondissement des inégalités y compris au sein des pays riches nous interpellent pour une approche où domineraient la solidarité et la prise de conscience des interdépendances et du caractère global des problèmes", a expliqué le Premier ministre. M. Sellal intervenait lors de la cérémonie de célébration du 50e anniversaire de l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR). Estimant que "l'ignorance du contexte régional ou mondial est en train de montrer ses limites", M. Sellal a considéré qu"il n'est pas exagéré de suggérer l'émergence d'une nouvelle approche des problèmes qui se posent à l'ensemble de la planète". Il a rappelé, à cette occasion, le contexte dans lequel a évolué l'institut, dont les formations dispensées aux cadre supérieurs durant la deuxième moitié du 20e siècle étaient dictées par les "réalités d'hier" sachant qu'au moment de sa création les relations internationales "s'articulaient et se structuraient autour de problématiques devenues brusquement caduques et dépassées". Il a précisé, à ce titre, que "les concepts d'interdépendance, de solidarité, de globalité des problèmes économiques ou sociaux, ne parvenaient pas à infléchir les visions étriquées, l'illusion de solutions confinées aux seules frontières nationales". "Qu'il s'agisse de l'économie, des politiques sociales, écologiques ou à portée stratégique, de nouveaux concepts devraient se substituer aux méthodes passées, en inculquant une nouvelle éthique aux nouveaux décideurs à travers ne refonte des programmes de formation", a-t-il suggéré. Il a renouvelé, par ailleurs, "l'engagement de l'Algérie à approfondir sa collaboration avec l'UNITAR et à l'accompagnement dans son action au profit des pays en développement et ceux du continent africain en particulier", qualifiant cela de "geste de solidarité qui est attendu de tous au service d'une institution qui a fait la preuve de son efficacité et de persévérance". Le Premier ministre a évoqué, en ce sens, le soutien et l'aide qu'a trouvés l'Algérie auprès de cette institution onusienne après l'indépendance dans "l'entreprise gigantesque de reconstruction". "Nombre de nos diplomates et cadres qui ont bénéficié de ses programmes de formation ont su mettre à profit leur compétence au service de l'Algérie et cultiver la solidarité entre les pays", a-t-il ajouté. "Ma présence se veut l'expression de l'attachement de l'Algérie à cette institution dont elle partage les idéaux et les objectifs ", a relevé M. Sellal. "Il s' agit d'un bilan d'autant plus remarquable que l'UNITAR était doté de ressources modestes, sans commune mesure avec les missions qui lui étaient assignées". Le Premier ministre a considéré qu'à travers son invitation à cette célébration, "c'est toute l'Algérie qui est honorée". "Un geste qui exprime la reconnaissance des efforts que l'Algérie, sous la conduite de son président, Abdelaziz Bouteflika, n'a cessé de déployer en direction de la communauté internationale", a-t-il dit.