Le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi, a indiqué lundi à Alger que le sport algérien se développera en fonction d'une politique "globale et harmonieuse" à laquelle doivent adhérer tous les acteurs du mouvement sportif national. "Le sport algérien a enregistré par le passé un grand retard notamment en matière d'infrastructures. Les choses vont nettement mieux avec le lancement depuis l'année 2000 de plus de 12.000 projets (sport et jeunesse) dont 6 complexes olympiques. Malgré cela beaucoup reste à faire", a fait savoir Tahmi à l'occasion du "Forum sport" du quotidien El Moudjahid. "Le sport dans notre pays va se développer à la faveur d'une politique globale et harmonieuse qui doit impliquer l'adhésion des différents acteurs du secteur", a-t-il affirmé. M. Tahmi a rappelé que l'Etat a consacré un milliard de dollars aux investissements pour l'année prochaine qui servira notamment à la construction d'une nouvelle maison des fédérations dont les travaux débuteront en 2014, ainsi que la construction de stades à Mostaganem (30.000 places) et Boussaada (15.000 places) et autres. Le ministre juge "inacceptable" que certaines fédérations travaillent selon des stratégies qui ne sont pas en harmonie avec la politique générale prônée par les pouvoirs publics. "Il y a une carte sportive nationale. En tant que ministère, si nous arriverons à avoir 15 à 20 sports par wilaya cela constituera une réussite. Les fédérations doivent réfléchir et planifier en prenant en considération les contours de la politique sportive nationale globale", a-t-il dit. D'autre part, le premier responsable du secteur de la jeunesse et des sports a révélé qu'un "nombre important" d'associations ont disparu depuis que que le MJS ne finance que des projets. "Cent cinquante (150) millions de dinars ont été prévus pour les associations. Sur les 428 projets proposés, 286 ont été acceptés et financés à hauteur de 80%. Une association crédible doit montrer sa bonne volonté et se débrouiller pour avoir les 20% restants. Le MJS assurera le suivi et l'évaluation tous les trois mois", a-t-il expliqué. Concernant les quelques associations algéroises qui contestent la gestion du nouveau directeur de la jeunesse, des sports et Loisirs d'Alger, Said Hoggas, le ministre a minimisé l'impact de cette action. "Cette direction gère beaucoup d'argent. Le jour où nous avons commencé à mettre de l'ordre, certains gestionnaires ont été gênés. Plusieurs associations à Alger et ailleurs n'ont pas lieu d'exister car ils ne font rien pour le sport et la jeunesse", a conclu le ministre.