Le tramway d'Oran, mis en service en mai dernier, constitue l'exemple d'une coopération algéro-française fructueuse. Ce moyen de transport moderne a pris une bonne place dans les habitudes de déplacement des Oranais. La Setram, société chargée de l'exploitation et de la maintenance des tramways en Algérie, est née d'un accord entre l'ETUSA, l'Entreprise de métro d'Alger et le groupe français RATP. Ses responsables se sont fixés comme objectifs de "porter l'Algérie vers un nouveau mode de transport urbain accessible à tous", d'"offrir un service de transport de haute qualité où sécurité, confort, régularité et propreté sont maîtres à bord" et d'"accompagner" les usagers "dans la phase d'adaptation à ce nouveau moyen de transport ". Plus de 4 millions de voyageurs ont emprunté le tramway à Oran depuis sa mise en service jusqu'à fin octobre dernier, avec une moyenne de plus 20.000 titres vendus/jour, indique-t-on à la Setram. Ce moyen de transport moderne, qui roule à une vitesse commerciale de 16,2 kilomètres par heure, a parcouru jusque-là plus de 482.660 kilomètres depuis mai dernier, actuellement seules dix-huit (18 rames) sur 30 sont en exploitation. Tant attendu par les Oranais, ce moyen de locomotion dessert actuellement plusieurs quartiers de la wilaya, de Sidi Maârouf, passant par Haï Sabah, le campus de l'Université des sciences et de la technologie (USTO), le carrefour des 3 Cliniques, le Palais de Justice, Dar El Beïda, le quartier plateau Saint-Michel, le centre-ville d'Oran (place du 1er Novembre), M'dina El Djadida, Boulanger pour arriver à Es Senia. Il est prévu l'extension de la ligne vers l'aéroport d'Es-Senia et le pôle universitaire de Belgaïd, aux deux extrémités de la ville. La coopération bilatérale algéro-française dans le secteur des transports offre d'importantes opportunités pour le renforcement des échanges, tant en ce qui concerne la réalisation des projets que les études. Les deux parties semblent vouloir donner une nouvelle dynamique à leurs relations de partenariat, qui restent portées par les échanges commerciaux, et ce, par l'exploration de "nouvelles pistes" de partenariat. Le groupement français "Egis Rail-Dar Total Solutions" s'occupe de l'étude de faisabilité pour les lignes de tramway de Blida, de Tébessa et de Djelfa, quant au tramway de Bechar, son étude de faisabilité a été confiée à une entreprise française "Systra". Aussi, le groupe Alstom s'est associé à la société nationale "Ferrovial" pour monter une usine d'assemblage de rames de tramways à Annaba, visant à équiper les futurs tramways algériens. Par ailleurs, la RATP Dev, une filiale très impliquée dans les projets de transports publics algériens, a annoncé la création d'une coentreprise avec l'EMA et l'établissement public de transport urbain et suburbain d'Alger (ETUSA) pour la gestion des futurs tramways algériens. Des projets de création de réseaux de tramway ont été enregistrés au niveau de plusieurs wilayas, Sétif, Annaba, Batna, Sidi Bel-Abbes, Ouargla et Mostaganem, entre autres. Des projets similaires prévus à plus longue échéance portent sur la réalisation de huit nouveaux tramways pour les wilayas de Tébessa, Biskra, Djelfa, Skikda, Bechar, Béjaïa, Blida et de Tlemcen.