Le président tunisien, Moncef Marzouki s'est entretenu, lundi, avec les présidents du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), respectivement MM. Abdelkader Bensalah et Mohamed Larbi Ould Khelifa en marge des festivités marquant l'adoption du projet final de la nouvelle Constitution de Tunisie. A cette occasion, le président tunisien s'est dit heureux de voir l'Algérie partager les joies de la Tunisie demandant aux membres de la délégation algérienne de transmettre ses salutations au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué une source proche de la délégation parlementaire algérienne. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, avait affirmé que l'adoption par la Constituante tunisienne de la nouvelle Constitution du pays "est un pas gigantesque" sur la voie de l'édification de la "nouvelle" Tunisie, aux côtés de laquelle l'Algérie "s'engage à œuvrer en faveur de l'approfondissement et de la consolidation" des relations de coopération dans divers domaines, eu égard à la communauté du destin et des aspirations. "L'Algérie, pays voisin, tenait à suivre avec attention les travaux de l'Assemblée constituante tunisienne", avait souligné M. Bensalah lors de la séance plénière organisée par l'Assemblée constituante tunisienne (ANC) à l'occasion de l'adoption du projet final de la nouvelle constitution de Tunisie. "L'Algérie n'avait pas le moindre doute quant à la capacité de la Constituante tunisienne à aboutir à un consensus autour de la nouvelle Constitution, tout comme elle était confiante en la capacité du peuple tunisien à surmonter toutes les difficultés", avait-il dit, ajoutant que ces difficultés "découleraient de n'importe quel processus de transition". MM. Bensalah et Ould Khelifa ont entamé, lundi, une visite en Tunisie à l'invitation du président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar pour assister à la séance plénière organisée à l'occasion de l'adoption du projet final de la nouvelle constitution tunisienne. Les députés tunisiens ont adopté, dimanche soir, la deuxième constitution du pays le jour même de l'annonce par le Chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ de la composition d'un gouvernement d'indépendants devant conduire la Tunisie vers des élections législatives et présidentielle en 2014. Les élus de l'ANC ont approuvé cette loi fondamentale à une majorité écrasante avec 200 voix pour, 12 contre et 4 abstentions. L'élaboration de cette nouvelle constitution a été entamée après les élections du 23 octobre 2011, mais ses travaux ont pris un retard considérable, en raison de crises à répétition opposant notamment les islamistes d'Ennahda majoritaires et les partis de l'opposition laïque. Il s'agit de la deuxième constitution de la république tunisienne après celle promulguée en juin 1959.