Le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) a décidé, dimanche à Alger, d'une grève d'une journée renouvelable mardi jusqu'a satisfaction des revendications par le ministère de tutelle. Lors d'une conférence de presse animée dimanche au CEM des "Frères Matibene" (Alger), le coordonnateur national du CNAPEST, Nouar Larbi a appelé le ministère de l'Education à "prendre des mesures dans les plus brefs délais" pour arrêter la grève. Le syndicaliste demande qu'une décision immédiate soit adressée aux directions de l'éducation portant non conversion des postes de promotion (enseignant principal et enseignant formateur) en postes de recrutement et la conversion des postes spécifiques (enseignant coordonnateur) en postes de promotion. Le coordonnateur du CNAPEST a également appelé au règlement des situations en suspens, depuis 2012, concernant les enseignants mutés et les enseignants diplômés des écoles normales supérieures (ENS). Il a, en outre, appelé à la tenue d'une séance de travail en présence des représentants de la fonction publique et du ministère des Finances pour débattre de de l'application du statut particulier pour trouver une solution aux enseignants diplômés des ENS, aux enseignants détachés et enseignants ingénieurs. Le CNAPEST revendique, entre autres, l'application des lois de médecine du travail et des décisions en vigueur, à travers l'installation officielle d'une commission comprenant les ministères de l'Education, du Travail, de la Santé et le syndicat pour examiner ce dossier et traiter celui des postes adaptés. Le conseil a appelé à la réintégration des enseignants licenciés, au recrutement des lauréats du concours de recrutement au titre de l'année 2012 et à l'intégration des enseignants ayant bénéficié d'une formation d'une année, outre la révision du décret actuel N° 79 définissant les critères d'octroi des logements dans les régions du sud destinés à l'encadrement pédagogique. Il a appelé à élaborer un nouveau décret avec la participation des parties concernées, à permettre à tous les enseignants algériens de bénéficier des différentes formules de logement, d'accélérer l'installation d'une commission gouvernementale chargée de l'inventaire des biens et fonds des oeuvres sociales, l'examen du dossier de la retraite et la prise en compte du service national dans le cadre de la retraite anticipée. Concernant la grève, le syndicaliste a affirmé que les responsables au niveau du ministère "poussent les enseignants à quitter les salles de cours en les mettant dans une situation inacceptable, au point de perdre toute confiance en eux, car ces responsables donnent des instructions complètement à l'opposée de leurs engagements écrits". Il a cité à titre d'exemple la conversion des grades d'enseignant principal et d'enseignant formateur en postes de recrutement, alors que le ministère s'était engagé, devant le CNAPEST, selon M. Nouar Larbi, à promulguer un décret sur "la préservation des postes de promotion". L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) avait appelé à une grève d'une semaine renouvelable à partir du dimanche 26 janvier, date du début de la grève convoquée par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) et dont la décision de sa prolongation a été prise jeudi dernier. Les portes du dialogue avec l'UNPEF restent ouvertes pour satisfaire toutes ses revendications, avait déclaré jeudi à Tissemsilt le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed.