Les régularisations des étrangers sans papiers ont augmenté de 50% en 2013 par rapport à 2012, selon les chiffres fournis par le ministère français de l'Intérieur qui précisent que la France a régularisé plus 35.000 étrangers en situation irrégulière durant la même année (2013). Selon ces chiffres consolidés, la France est ainsi passée précisément de 23.294 étrangers régularisés au titre de ce qu'on appelait en 2012 "l'admission exceptionnelle au séjour", à quelque 35.204 régularisations en 2013, soit 11.910 régularisations de plus. Si l'on ajoute les étrangers régularisés "pour maladie", soit 6.000 personnes, et ceux régularisés en tant que "parents d'un enfant français", soit environ 3.000 personnes, "plus quelques autres", selon le ministère, ce sont environ 45.000 personnes qui ont été régularisés en 2013. Avec ce nombre de régularisations, la France franchit ainsi le cap des 200.000 entrées annuelles d'étrangers alors que celle-ci tournait depuis le début des années 2000 autour de 190.000, atteignant cette fois, en 2013, le total de 206.330. On compte ainsi un total de 94.457 entrées pour motif familial (+8,4%), 17.813 pour motif économique (+11%) , 62.2984 pour motif étudiant (+7%) , 17.754 pour raisons humanitaires (-3%) et 13.322 de motifs divers, précise la même source. L'augmentation de ces régulations est liée à la circulaire 2012 de de Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur. Ce texte, promesse de campagne de François Hollande avait pour but de clarifier les critères de régularisations utilisées du temps de Nicolas Sarkozy. Les défenseurs des droits de l'homme réclament régulièrement que soit mis fin au système du "cas par cas" qui laissent, déplorent-ils, trop de marge d'appréciation aux préfets. Selon les estimations, les étrangers en situation irrégulière seraient entre 300.000 et 400.000 en France. La hausse des régularisations décidées par le gouvernement français, ne doit toutefois pas occulter le niveau très important du nombre d'expulsions restées, elles, du même ordre que sous l'ancien président Nicolas Sarkozy. Car même avec 200.000 entrées par an, la France demeure l'un des pays de l'OCDE, qui accueille le mois d'immigration par rapport à sa population.