"Je veux être le président d'une Algérie forte, prospère et démocratique", a affirmé, samedi à Alger, le candidat à l'élection présidentielle du 17 avril, Abdelaziz Belaid, lors de son dernier meeting populaire organisé à la veille de la clôture de la campagne électorale. "Je veux être à la tête de la magistrature suprême du pays car il est temps de procéder à un changement radical dans tous les domaines", a ajouté M. Belaid lors de ce meeting tenu à la salle omnisports d'El Biar. Il a affirmé que la génération de l'indépendance qu'il représente est "prête à prendre les rênes d'une Algérie démocratique et Populaire" et qu'"il est temps de laisser les jeunes diriger le pays". "Je veillera à promouvoir une société ouverte sur le monde, libérée de toute rancune et amertume, dans laquelle règne la justice sociale et le respect de l'Etat de droit et de loi et des principes d'équité et d'égalité", a-t-il dit à l'adresse de ses sympathisants venus nombreux le soutenir et l'acclamer. M. Belaid s'est engagé à ouvrir, s'il est élu, un large débat sur le projet de révision de la Constitution avec la participation de tous les Algériens, plaidant en faveur d'une Constitution "globale et immuable" qui "ne peut être modifiée que par un référendum populaire". Le projet de révision de la Constitution touche notamment le volet relatif au mandat présidentiel. Pour le président du Front El Moustakbal, il faudra procéder à la limitation du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable une seule fois, tout en proposant de "reprendre la dichotomie du pouvoir exécutif, consacré en la personne du Président de la République et du Chef du Gouvernement, lequel doit être issu de la majorité parlementaire, et définir les pouvoirs de chacun d'eux". S'agissant du secteur de la Justice, le candidat du Front El Moustakbal, dont le slogan de campagne est "L'avenir c'est maintenant", considère que la véritable justice devrait être le "préalable à toute bonne gouvernance et doit être accessible à tous les justiciables sans contraintes bureaucratiques ni complications procédurales". Engagements de M. Belaid en cas de victoire M. Belaid a cité, devant un public venu des quatre coins d'Algérie pour le soutenir, nombre de mesures qu'il compte appliquer en cas de victoire. Il a ainsi affirmé que "l'islam demeurera la religion officielle de l'Etat algérien", tout en promettant de défendre de "toutes ses forces" la langue amazighe. "Je ferai en sorte que la langue amazigh sera utilisée dans tous les domaines", a-t-il assuré. Sur le volet défense nationale, il a indiqué qu'il ouvrira un débat avec le commandement de l'Armée nationale populaire (ANP) afin de la renforcer et la moderniser davantage. "L'instance de la défense nationale bénéficiera de toute l'attention qu'imposent le renforcement, la professionnalisation et la modernisation des potentialités de l'ANP", a-t-il dit, "Je ferai en sorte pour que l'ANP soit le premier garant de la sécurité du pays et de la démocratie", car, a-t-il soutenu, "l'Algérie aspire à la stabilité qui ne devrait être concrétisée que grâce à la légitimité populaire". Abordant le volet diplomatique il a souligné la nécessité de le "restructurer" et le "réformer" en vue d'améliorer l'image de l'Algérie et consolider sa place sur la scène internationale, tout en procédant à la promotion de l'action diplomatique en un espace d'examen et d'action qui permettra d'attirer les investissements étrangers et favoriser le partenariat. Il a promis également de prendre en charge "réellement" les préoccupations de la communauté algérienne installée à l'étranger à travers notamment la baisse du prix des billets de transport et d'encourager les entrepreneurs à investir davantage en Algérie. Le candidat à la présidentielle s'est engagé aussi à promouvoir une presse "libre" qui soit loin de "toute pression" sécuritaire ou administrative Il a également promis de "soutenir" ce secteur notamment dans ses volets formation et d'acquisition des moyens technologiques modernes. Concernant l'aspect économique, il a réitéré sa promesse de faire de l'Algérie le "Japon de l'Afrique" à travers un "ambitieux" programme économique et social axé essentiellement sur l'élément humain, "principal richesse, selon lui, d'un pays". "Je vous promets, qu'une fois élu, je veillerais à faire de l'Algérie le Japon de l'Afrique et cela à travers l'exploitation réelle de toutes les richesses humaines et naturelles du pays", a-t-il dit, promettant de confier la responsabilité dans les institutions de l'Etat aux personnes compétentes, intègres, qualifiées et ayant des qualités de leadership. Il s'agit, pour cela, d'engager un large débat autour de l'édification d'un Etat "démocratique et d'alternance" avec la participation de toutes les catégories de la société, a-t-il dit, ajoutant qu'il œuvrera à "remplacer ouvertement le système de pérennité et de maintien au pouvoir par un système démocratique et d'alternance". M. Belaid a insisté, par ailleurs, sur la construction et le développement d'un projet global visant à promouvoir la jeunesse en tant que catégorie efficace dans la société et lutter contre tous les fléaux et dérives qui affectent négativement sa personnalité. M. Belaid a, enfin, affirmé qu'il veillera, une fois élu, à répandre la justice sociale, éliminer la malversation, la corruption, le népotisme, le clientélisme et le régionalisme sous toutes leurs formes, appelant, à cette occasion, à voter en faveur de l'homme qui incarne "la génération de l'indépendance". Il a promis par ailleurs d'édifier une nouvelle capitale moderne, trois grands ports d'envergure internationale, quatre villes universitaires dotées des technologies de pointes, 1000 villages touristiques à travers le pays, des infrastructures sportives dans toutes les communes.