Abdelaziz Belkhadem, représentant du candidat indépendant à la présidentielle 2014 Abdelaziz Bouteflika a appelé dimanche les Algériens à s'éloigner des facteurs de division soulignant que l'Algérie avait besoin de tous ses enfants. "Il faut s'éloigner de tous les facteurs de division, notamment religieux", a averti M. Belkhadem rappelant que "des parties prônent la division sur une base tantôt régionale tantôt confessionnelle ou linguistique". Pour M. Belkhadem, des différends matériels et non religieux sont à l'origine des incidents de Ghardaia. "Il faut éviter de politiser de tels litiges qui doivent être soumis à la justice", a-t-il préconisé. La force et la richesse de l'Algérie sont puisées dans la diversité de sa population à laquelle nous devons demeurer attachés car le pays a besoin de tous ses enfants", a insisté M. Belkhadem rappelant que les "aînés ont vaincu le colonialisme car ils sont restés unis autour de l'objectif de libération du pays sous la bannière du front de libération nationale". "Aujourd'hui, le pays a besoin de concrétiser l'objectif de développement et de faire entendre sa voix parmi les nations", a-t-il poursuivi. Après avoir exhorté les Algériens à se rendre en force aux urnes pour choisir l'homme le plus apte à conduire le pays, il a estimé que "ceux qui s'abstiendront de voter seront comptés parmi les boycotteurs même s'ils n'en font pas partie". Pour lui, ceux qui doutent de l'intégrité du scrutin présidentiel du 17 avril et qui appellent le peuple à sortir dans la rue "anticipent sur les faits car ils manquent de confiance et veulent justifier leur échec à mobiliser les partisans". "Les mêmes chances ont été accordées aux six candidats pour soumettre leurs idées dans un esprit démocratique loin de toute invective", a-t-il fait valoir ajoutant que "tous les candidats jouissent des outils juridiques qui leur permettent de contrôler l'intégrité du processus électoral et de se pourvoir devant la commission nationale de supervision de l'élection présidentielle ". Il a à cet égard appelé les candidats à charger leurs militants de procéder à la surveillance de toutes les étapes du processus électoral. Selon M. Belkhadem, "l'opposition forte est celle qui propose, en permanence des alternatives et qui est en mesure d'en convaincre le peuple à chaque fois pour opérer le changement et concrétiser l'alternance démocratique". A une question sur l'appel dudit mouvement "Barakat", opposé à la candidature de Bouteflika à un quatrième mandat, à investir la rue, M. Belkhadem a répondu qu' "ils doivent le vaincre par les urnes" car le peuple, a-t-il enchaîné, "ne les suivra pas, l'Algérie ayant déjà vécu les affres du chaos". "La prochaine présidentielle se tient dans un contexte sécuritaire particulier dans la région et dans le monde et tout Algérien souhaite préserver les acquis du pays notamment la paix, la sécurité et la stabilité", a encore considéré le représentant du candidat Bouteflika. Il a expliqué avoir intégré la campagne du candidat indépendant Bouteflika pour servir l'intérêt général et non pas pour gagner des privilèges soulignant que son soutien à Bouteflika émanait de sa conviction que l'homme a mené avec succès son expérience de réconciliation nationale qui a favorisé le retour de la paix et de la sécurité au pays. La réconciliation nationale "reste quelque peu fragile et nécessite d'être confortée" et il en est de même pour le développement économique qui gagnerait à être parachevé, a-t-il considéré. A une question sur la possible création du poste de vice président à la faveur de la révision constitutionnelle prévue, il répondra que "la constitution actuelle n'empêche pas que le président élu désigne un vice président après avoir défini ses prérogatives dans le cadre de la légalité constitutionnelle".