Pour leur 13ème journée de campagne au titre de l'élection présidentielle du 17 avril, les six candidats au scrutin ou leurs représentants ont mis à profit la trêve du vendredi, supposée propice à une meilleure écoute, pour vanter leurs programmes respectifs en axant cette fois sur des thèmes de la vie courante, au plus près des centres d'intérêt de leurs électeurs potentiels. Outre les appels répétés à l'union sacrée autour de la nécessité d'aller voter afin d'enraciner les pratiques de la démocratie politique dans le pays, des domaines comme l'agriculture, la santé, les problèmes de la jeunesse ou encore les loisirs auront jalonné la longue liste des promesses électorales que les postulants à la magistrature suprême ont tenté de vendre à leurs différents auditoires, une dizaine de jours avant la fin de la campagne officielle. C'est ainsi que depuis Tipasa, le candidat indépendant Ali Benflis s'est engagé à réhabiliter, à travers un plan intégré de renouveau agricole national, le secteur agricole et le travail de la terre notamment en rétablissant l'agriculteur dans ses droits, y compris celui d'une concession de 99 ans. Pour M. Benflis, le développement de l'agriculture et des métiers de l'agriculture est de nature à régler aussi une bonne partie des problèmes de la jeunesse, à commencer par la plaie du chômage. Dans tous les domaines de la vie nationale, ''la solution, c'est la jeunesse'', a-t-il plaidé. Animant un meeting à Boumerdès, le candidat Benflis a d'ailleurs promis de promouvoir le sport de masse et d'élite en vue de mieux lutter contre la délinquance juvénile et les maux sociaux. La présidentielle du 17 avril 2014 constitue une "étape historique" pour l'Algérie, a estimé , vendredi passé à Guelma, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Mohamed-Djahid Younsi. Présidant un meeting de campagne en faveur du candidat Ali Benflis, M. Younsi a souligné qu'il s'agissait aussi d'une "halte décisive à ne pas rater". Le SG du mouvement El-Islah qui intervenait au théâtre de la ville devant, quelque 250 personnes entre militants du mouvement El-Islah et sympathisants du candidat Benflis, a appelé son auditoire à se rendre en masse aux urnes, le 17 avril, et à "veiller à protéger ses voix". M. Younsi a affirmé que le soutien de son parti au candidat libre Ali Benflis découlait d'une "connaissance parfaite de son programme" et de sa "capacité à conduire le changement" De son côté, le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, a prévu, depuis Chlef où il tenait un meeting électoral, de réviser le système national de santé à travers "la mise à niveau des hôpitaux", la construction de structures hospitalières régionales et la prise en charge des principales doléances professionnelles et sociales du corps médical. Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat indépendant à la présidentielle 2014, Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé vendredi passé à partir d'El-Eulma l'engagement du candidat qu'il représente de procéder à un nouveau découpage administratif, devenu "une nécessité" exigée par de nombreux facteurs. Sellal, qui animait un meeting au centre culturel de cette ville au 13ème jour de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril, s'est adressé à l'assistance qui réclamait le statut de wilaya pour El-Eulma, en leur affirmant que ce projet de découpage qui figure parmi les points les plus importants du programme électoral du candidat Bouteflika, est "irréversible". Il sera concrétisé, car il est devenu une "nécessité absolue", a-t-il promis. Sellal a rappelé, dans ce sens, qu'en plus d'El-Eulma, d'autres daïras seront promues au rang de wilaya, citant, à titre d'exemple, In Salah (Tamanrasset), El-Menéa (Ghardaïa) et Touggourt (Ouargla). Evoquant les nouveaux projets d'envergure dont bénéficiera prochainement la population d'El-Eulma, Sellal a cité celui des grands transferts d'eau à partir de la wilaya de Jijel et qui permettra l'irrigation de 40.000 hectares de terres agricoles dans cette localité. Il a, en outre, évoqué le dossier de l'investissement, réitérant, à ce propos, que le candidat Bouteflika s'est engagé à faciliter la tâche aux investisseurs et à lever toutes les lenteurs bureaucratiques susceptibles de bloquer la concrétisation des projets et de freiner la promotion de l'économie nationale. Sellal a rappelé, par la même occasion, que les mesures prises dans la lutte contre la bureaucratie ont permis de réaliser des "résultats positifs", soulignant que "beaucoup de choses ont changé". Il a, d'autre part, réaffirmé l'engagement du candidat Bouteflika à préserver les acquis sociaux, affirmant que l'Etat continuera à aider les couches les plus défavorisées et les catégories vulnérables de la société. Ahmed Ouyahia, l'autre représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika, a appelé à "voter pour la stabilité et la paix'', et a plaidé, depuis Oum El Bouaghi, pour "l'unité des rangs, malgré les divergences d'opinion'', face aux dangers de la ''ceinture de feu'' qui entoure l'Algérie du fait de l'instabilité dans certains pays voisins. Le président du Front national (FNA), Moussa Touati, candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain, a insisté à Mostaganem sur la nécessaire mise en place d'aires de jeu et d'espaces de loisirs au profit des jeunes. M. Touati qui s'est rendu dans un groupement d'habitations situé dans le quartier les Salamandres, dans le cadre d'une activité de proximité, au 13e jour de la campagne électorale, a insisté sur "l'aménagement d'espaces verts et de loisirs" en faveur des habitants, appelant aussi les riverains à "préserver les espaces verts et l'embellissement de leurs quartiers respectifs". Le président du FNA a pu discuter aussi avec un groupe de jeunes qui disputaient une partie de football sur un terrain en matico, lesquels lui ont fait part du manque de moyens de loisirs et de distraction à Mostaganem. Le président du FNA a également évoqué avec les Mostaganémois la protection de l'enfance à laquelle il a recommandé de dispenser une "bonne éducation" car, a-t-il dit, elle représente "l'Algérie de demain". Il a souligné que le bulletin de vote représente une "arme" avec laquelle les Algériens sont en mesure de provoquer le changement en Algérie. M. Abdelaziz Belkhadem a appelé vendredi à El Tarf à un ''vote massif en faveur de l'homme de la paix, de la réconciliation nationale et de la stabilité'', le candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle du 17 avril prochain. Intervenant lors d'un meeting de campagne en faveur du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika à la salle Ahmed-Betchine, M. Belkhadem a exhorté la population à ''relever le défi en exprimant, le 17 avril prochain, son choix en faveur de Bouteflika, un homme connu de par le monde pour ses positions, et qui a su rétablir la stabilité et permettre à l'Algérie d'être présente sur la scène internationale''. ''Allez voter en masse pour dire que l'Algérie se porte bien et pour répondre à travers les urnes à ceux qui veulent semer le doute et la discorde'', a-t-il souligné. Revenant sur la décennie noire, il dira que contrairement aux années 1990, ''lorsque la peur empêchait les Algériens de sortir de chez eux avant le lever du jour'', le peuple ''jouit aujourd'hui d'une sécurité et d'une sérénité qu'il se doit de préserver à tout prix''. S'il est réélu, le candidat Bouteflika poursuivra ''les efforts qu'il a engagés depuis une quinzaine d'années, tant sur le plan des réalisations socioéconomiques que sur le plan de la pratique démocratique'', a encore ajouté M. Belkhadem. ''Le peuple placera sa confiance en celui qui s'est consacré à la consolidation de la stabilité du pays et à la relance du processus de développement socioéconomique, comme en témoigne le bilan des trois précédents quinquennats dont l'impact est aujourd'hui bien visible'', a-t-il souligné. Le programme de Bouteflika prévoit d'assurer un développement économique et social ''soutenu et durable'' et d'approfondir les libertés publiques et individuelles à travers l'amendement de la Constitution, a également affirmé M. Belkhadem. Il a aussi rappelé que l'Algérie ''figure parmi les rares pays à consacrer 13 % de son produit intérieur brut (PIB) au volet social'', avant de signaler que d'''autres réalisations et d'autres efforts restent à faire''. M. Belkhadem, qui devait également se rendre dans l'après-midi à Bouhadjar puis dans la wilaya voisine d'Annaba pour mener un travail de proximité dans les permanences du candidat indépendant Bouteflika, a clôturé son discours de près de 30 mn en renouvelant son appel à un vote massif en faveur de l'homme de la réconciliation nationale. Pour sa part, le candidat Abdelaziz Belaid, après avoir appelé à "un vote massif pour la personne qui incarne l'avenir d'une Algérie stable et prospère" a préféré, lui, s'intéresser au logement en préconisant de "donner des prérogatives importantes aux assemblées communales, les seules à même de gérer efficacement la construction et la distribution des logements, notamment sociaux". Une justice "indépendante et équitable" était le credo du jour pour la candidate Louisa Hanoune pour qui c'est là une condition importante pour une transition réussie vers la démocratie. De Sidi-Bel Abbès, Mme Hanoune a supposé que le pays avait besoin d'une justice affranchie des tutelles, de l'argent et des "pressions émanant de l'Exécutif". Pour elle, l'indépendance de la justice passe aussi par la "libération" du Conseil supérieur de la magistrature de la tutelle du ministère de la Justice, la suppression de l'Inspection de la magistrature, la moralisation des magistrats, et autres. En attendant la suite de cette campagne électorale, qui doit prendre fin le 13 avril, la Commission nationale indépendante de surveillance de l'élection présidentielle (CNISEL) a tenu à préciser, vendredi dans un communiqué, que son président était le seul habilité par la loi à faire des déclarations et à publier des communiqués de presse au nom de l'instance.