La mise en place d'une Constitution consensuelle, un nouveau découpage administratif et la réforme de la justice étaient les principaux chevaux de bataille dans le discours électoral du candidat indépendant à la présidentielle du 17 avril Ali Benflis. M. Benflis, qui a sillonné plusieurs wilayas du pays, a tenu un discours électoral basé sur son programme de renouveau national, lequel prévoit de mettre en place une Constitution consensuelle "impliquant tous les acteurs politiques et économiques et la société civile, mais aussi ceux qui en ont été exclus, exceptés les parties qui appellent à la violence". L'actuel découpage administratif a, par ailleurs, été longuement critiqué par M. Benflis qui l'a qualifié d'"obsolète" tout en préconisant un nouveau découpage incluant de nouvelles communes et wilayas. Dans les wilayas du sud du pays, le candidat indépendant à la présidentielle du 17 avril a promis de révolutionner le développement local à travers notamment la promotion du tourisme saharien et des activités connexes, un secteur qui constitue une source de richesse pour la population locale. Concernant les collectivités locales, M. Benflis s'est engagé à réviser les codes communal et de wilaya dans le sens du renforcement des prérogatives des élus locaux. Il s'est également engagé à revoir les statuts du wali et du chef de daïra. Le secteur de la justice s'est taillé la part du lion dans la campagne électorale du candidat Benflis menée sous le slogan "Oui pour une société des libertés". En effet, il s'est engagé à instituer de nouveaux textes pour la lutte contre la corruption. A Bechar, il a plaidé en faveur de l'adoption d'un pacte nationale pour la lutte contre la corruption et à Médéa, il a promis de revoir les prérogatives de la Cour des comptes pour renforcer le contrôle des dépenses publiques. Au volet sécurité et défense nationale, M. Benflis entend poursuivre le processus de professionnalisation de l'Armée nationale populaire (ANP), installer un syndicat de la police, et mettre en place une loi organique sur la sûreté nationale. A partir d'Annaba, Ali Benflis a appelé à la "relance" du processus d'édification de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et souligné, à Oran, l'impérative mise en place d'"une instance pour le dialogue politique et la coordination sécuritaire chargée du règlement des problèmes en Afrique". Concernant la prise en charge des membres de la communauté nationale établie à l'étranger, M. Benflis a promis d'élargir la carte consulaire de l'Algérie, revoir les prix des billets de transport aérien et maritime et faire passer la prime de transport de 130 à 500 euros par an. Porter le taux de croissance économique à 7% Pour le secteur de l'information, M. Benflis a promis de revoir la loi sur l'information avec la participation de toute la famille médiatique et de procéder à la réforme de la télévision publique pour en faire un concurrent des chaînes internationales. Au plan social, le candidat à la présidentielle s'est engagé à opérer de profondes réformes dans les secteurs de la Santé et de l'Education nationale. A Mostaganem, M. Benflis a promis d'instituer un code d'éthique dans tous les services de la fonction publique pour mettre fin à la bureaucratie et prendre en charge les personnes aux besoins spécifiques à travers une série de mesures, dont l'augmentation de la pension octroyée aux handicapés. Il s'est également engagé à revoir les pensions des retraités de l'Armée et à accorder la priorité aux jeunes pour accéder aux postes de responsabilité. Le candidat à la magistrature suprême a également promis d'accorder des crédits aux femmes aux foyers et de créer un fond pour les femmes divorcées. M. Benflis s'est engagé, à partir de Sétif, à porter à 7 % le taux de croissance économique. A Skikda, il a promis de relever de 15 % la contribution du secteur de l'industrie au PIB, en réhabilitant certaines filières industrielles et en adoptant un plan national de relance industrielle. Il s'est engagé, pour ce secteur, à renforcer la production nationale par des mesures, dont la réduction de 15% du taux d'impôts pour faire baisser les prix du produit local et préserver le pouvoir d'achat. A Tipasa, M. Benflis a promis de relancer le secteur de l'agriculture et de la pêche et d'introduire les nouvelles technologies dans la gestion de ces deux secteurs. A Boumerdes, le candidat indépendant a promis de promouvoir le secteur des sports, de doter toutes les communes abritant plus de 10.000 personnes de deux stades et d'une piscine, d'élaborer des lois pour lutter contre la corruption dans le secteur des sports et d'encourager le sport féminin.