L'Union africaine (UA) s'est félicitée, par la voix de la présidente de sa Commission, Nkosazana Dlamini-Zuma, du rapport du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, sur la situation au Sahara occidental, indique un communiqué de l'instance africaine dont l'APS a obtenu mercredi une copie. Le rapport du 10 avril 2014 aborde un large éventail de questions, y compris les consultations menées par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU avec les parties au conflit, à savoir le royaume du Maroc et le front Polisario, ainsi que les autres parties prenantes, les activités de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), les activités humanitaires et les droits de l'homme. La présidente de la Commission de l'UA a "pris note" de la recommandation formulée au Conseil de sécurité de l'ONU de procéder à une révision totale du cadre du processus des négociations qu'il avait fourni en avril 2007, si aucun progrès n'est enregistré d'ici avril 2015. Elle a également "pris note" de l'appel lancé à tous les acteurs concernés, à la lumière de l'intérêt accru pour les ressources naturelles du Sahara occidental, à "reconnaître le principe que les intérêts des habitants sont primordiaux", ainsi que de reconnaître que l'objectif final demeure une "surveillance durable, indépendante et impartiale des droits de l'homme". Mme Dlamini-Zuma a exhorté, à cet effet, le Conseil de sécurité des Nations Unies à saisir l'opportunité de l'examen du rapport du secrétaire général et l'adoption de sa prochaine résolution sur le Sahara occidental qui devrait proroger le mandat de la Minurso jusqu'au 30 avril 2015, pour donner l'"impulsion nécessaire" à la recherche d'une solution au conflit, compte tenu de l'inscription du Sahara occidental sur la liste des territoires non autonomes depuis 1963, relève la même source. Elle a rappelé, en outre, que dans la résolution 2099 du 30 avril 2013, le Conseil de sécurité a demandé aux parties en conflit de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l'ONU "sans conditions préalables et de bonne foi", en vue de parvenir à une solution politique "juste, durable et mutuellement acceptable", qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d'arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la charte des Nations Unies. Il est également important pour le Conseil de sécurité de doter la Minurso d'un mandat des droits de l'homme, comme c'est le cas pour d'autres opérations de maintien de la paix des Nations Unies et d'aborder la question de l'exploitation des ressources naturelles du territoire sahraoui, conformément à l'avis établi par le conseiller juridique des Nations Unies le 29 janvier 2002. La présidente de la Commission qui a réitéré l'appui de l'UA aux efforts du Conseil de sécurité de l'ONU et ceux du secrétaire général, a décidé d'entreprendre des démarches de concertation avec un certain nombre de parties prenantes, y compris les partenaires internationaux, visant à faciliter un règlement rapide de ce conflit dans le respect de la légalité internationale, souligne la même source.