L'Etat agira pour la protection de la liberté d'expression contre toute "dérive" préjudiciable au citoyen ou aux institutions constitutionnelles, a affirmé vendredi le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans un message à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. "Si ce fait (foisonnement des médias) est, en soi, un indicateur de liberté d'expression, il implique, en réalité, de nouvelles responsabilités pour l'Etat s'agissant de la protection de cette liberté", a souligné le Président dans son message à l'occasion de la journée internationale de la liberté d'expression, célébrée le 3 mai de chaque année. M. Bouteflika a souligné que cette protection se fera "contre toute dérive préjudiciable à travers la calomnie, le dénigrement et la médisance ou dépassement au détriment du citoyen ou des institutions constitutionnelles". Pour "réguler l'exercice de la liberté de la presse et l'encadrer, conformément aux normes et standards universellement admis", a ajouté le président Bouteflika, "l'Etat est déterminé à exercer toutes ses prérogatives en matière de législation et de réglementation". Le respect de la déontologie, des règles et obligations de la profession telles qu'énoncées dans la législation nationale, et qui sont similaires à celles pratiquées dans les régimes démocratiques, a relevé le chef de l'Etat, sont des exigences, dictées par les "enjeux actuels", auxquelles devrait tous se plier et notamment les professionnels de la communication. "Aucun média, quelle que soit son statut juridique, ne peut déroger à cette exigence", a-t-il précisé, ajoutant que "l'objectif visé étant de permettre à notre système national de communication d'être au niveau des aspirations de notre société, de servir ses intérêts supérieurs et de répondre à ses besoins qui ne cessent de croître, dans la liberté, la crédibilité et la stabilité, loin de tout tiraillement et sans nuire à qui que soit". "Dans notre pays où la construction de la démocratie est en cours de parachèvement", la presse et les médias sont désormais, selon le président de la République, de par l'importance de leur rôle, reconnus "comme un espace indispensable au débat public qui permet à l'opinion publique de faire entendre sa voix". "De ce fait, ils se trouvent investis de la mission d'éduquer, de former les citoyens, et surtout de susciter l'éveil des consciences sur les grands problèmes liés à notre développement dans toutes ses dimensions", a affirmé le président de la République.