DAKHLA (CAMP DES REFUGIES SAHRAOUIS) - Deux films de réalisateurs sahraouis ont été projetés jeudi lors de la deuxième soirée de la 11e édition du Festival international du cinéma au Sahara occidental (FISahara). Il s'agit du court-métrage documentaire "Racines et vacarme", du réalisateur sahraoui Saad Habar Najda et "Aklam laghen sahraoui" (mais il parle dans la maison sahraouie) de Bouhia Aouah. "Racines et vacarme" ce court métrage de production espagnole (20 min) relate le sort de la jeunesse sahraouie qui, vivant à l'étranger notamment en Espagne, n'a pas connu le Sahara occidental mais qui reste très attachée à la mère patrie. Le film produit par Ababa Hmida Hafed met en exergue des "portraits" de de ces jeunes sahraouis qui, malgré une bonne intégration dans la société espagnole, expriment leur disposition à servir la cause de leur pays avec abnégation. Le long-métrage documentaire de 90 minutes, "Aklam laghen sahraoui", évoque, quant à lui, de manière implicite la cause sahraouie en plongeant dans la poésie hassanie. Le film revient sur l'histoire de ce genre littéraire en passant par l'occupation espagnole jusqu'à l'occupation marocaine. Selon son réalisateur, le film se veut un rapprochement entre les grands nom de la poésie hassanie et une génération qui ranime ce genre littéraire en optant pour la langue espagnole. La 11e édition du FISahara s'est ouverte mercredi aux camps de réfugiés sahraouis de Dakhla sous le thème "Le cinéma au service des droits de l'Homme" avec la participation de 24 oeuvres cinématographiques. Plusieurs ateliers et rencontres ayant trait au 7eme art seront organisés en marge du festival qui se poursuit jusqu'à samedi. Des films algériens seront présents en marge de cette manifestation dont le film "Zabana" de Said Ould Khelifa qui sera projeté dans le camps des réfugiés de Boujdour avant de le projeter au camps de Dakhla. Par ailleurs, le réalisateur algérien Cherif Aggoun est présent au festival comme invité d'honneur.