Le chahid Tayeb Djeghlali était de cette trempe d'hommes qui ont su mener avec brio la lutte armée tout en étant un éloquent orateur dont le souvenir "renforce la détermination des générations montantes à préserver le legs historique national", a déclaré mardi le Secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Said Abadou. Invité du Forum d'El-Moudjahid consacré à la commémoration du 55ème anniversaire de la disparition du Colonel Boukacemi Tayeb dit "Tayeb Djeghlali", M. Abadou a passé en revue les qualités du chahid, connu pour "sa sagesse et son expérience" et évoqué les étapes marquantes du parcours militant de Djeghlali qui a assumé le commandement de la wilaya historique VI "dans des conditions difficiles" en remplacement du chahid Si El Haoues. Parmi ces étapes, M. Abadou a cité la bataille d'Al Karma à Ouled Slimane (Médéa) où le martyr a été gravement blessé. L'Algérie a pu arracher son indépendance grâce aux chouhada qui se sont attachés aux principes de Novembre et aux objectifs de la glorieuse Guerre de libération, a-t-il dit. Par ailleurs, M. Abadou a abordé l'agression israélienne contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza, précisant que "les Algériens partagent la souffrance du peuple palestinien, eux qui ont vécu 132 ans d'occupation". Pour sa part, le moudjahid Mahmoud Al Bey a précisé que Tayeb Djeghlali, l'un des artisans de Guerre de libération, a pu éveiller la conscience de la population de sa région avant d'entamer son combat politique en adhérant aux rangs du Parti du peuple (PP). En 1947, il est emprisonné pour une durée de quatre ans. A sa sortie, il reprend son action et est encore une fois incarcéré. Par la suite, il a été chargé de l'organique à Al Amaria, Berouaguia et Médéa et de la collecte des armes et des fonds avant le déclenchement de la Révolution de novembre. Tayeb Djeghlali est tombé en martyr en 1959 dans une embuscade près de Boussaâda.