Commémoration - la wilaya de Médéa a commémoré hier le 53e anniversaire de la mort au champ d'honneur du colonel de l'Armée de libération nationale (ALN), Tayeb Bougacemi, dit Tayeb El-Djoghlali, commandant de la wilaya VI historique. Une cérémonie de commémoration a été organisée hier à cette occasion dans la wilaya de Médéa. Elle a été présidée par le Secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya de Médéa, de membres de la famille révolutionnaire et de nombreux citoyens de la région. Dans une allocution prononcée en la circonstance, le Secrétaire général de l'ONM a retracé le parcours exceptionnel de ce vaillant combattant, et a mis en exergue les vertus le caractérisant lui et ses pairs qui se sont sacrifiés pour que vive l'Algérie libre et indépendante. Exaspéré par les exactions commises par les forces coloniales à l'encontre du peuple algérien, le chahid Bougacemi, dit Tayeb El-Djoghlali, était convaincu que «le moment était venu de passer à l'action pour changer la situation», fait qu'il considérait comme étant «une responsabilité incombant aux dignes fils de l'Algérie», a relevé Saïd Abadou. Dès l'année 1937, le chahid Tayeb Bougacemi intégra le Mouvement national, en s'impliquant dans les différentes actions de sensibilisation des citoyens algériens pour la cause nationale. Cet engagement politique ne tarda pas à lui valoir des démêlés avec l'administration coloniale qui l'emprisonna, en 1947, pendant quatre ans. Mais à peine libéré, il renoua avec l'action politique avant d'être emprisonné de nouveau dans les geôles coloniales où il dut subir les pires atrocités. Ses qualités de vrai résistant lui valurent, avant le déclenchement de la Lutte armée de Libération nationale en 1954, d'être chargé de l'organisation des zones de Maamaria, Berrouaghia et Médéa. Le chahid El-Djoghlali fut promu au grade de colonel en 1959 et désigné, la même année, commandant de la wilaya VI historique, en remplacement du colonel Si L'Haoues, tombé au champ d'honneur le 29 mars 1959, en compagnie du colonel Amirouche, dans une embuscade qui leur a été tendue par l'armée coloniale au Djebel Thameur (Boussaâda) alors qu'ils se dirigeaient vers la Tunisie.