La position de l'Algérie et son soutien indéfectible à la cause palestinienne participent d'une "profonde conviction", a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. "Dès le début de l'agression israélienne contre la bande de Ghaza, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a entrepris plusieurs contacts avec les dirigeants arabes pour présenter les propositions appropriées afin de mettre fin à l'agression israélienne", a souligné M. Lamamra lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision "Ennahar TV". L'Algérie "a soumis des propositions à même de mettre fin à l'agression contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza", a tenu à préciser M. Lamamra soulignant que "l'Algérie a toujours agi, avec efficacité, dans le sens du recouvrement des droits palestiniens aliénés". Il a rappelé, dans le même contexte, que la diplomatie algérienne "n'a pas cessé d'entreprendre des concertations, dès le début de l'agression contre la bande de Ghaza, afin de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et réunir les conditions nécessaires à la reprise du processus de paix devant permettre l'édification de l'Etat de Palestine". "L'Algérie était le premier pays à avoir condamné l'agression israélienne, avant même que les pays arabes et les autres pays ne réagissent", a-t-il ajouté. S'agissant de l'initiative présentée à la Ligue arabe par l'Egypte, M. Lamamra a précisé qu'elle était "identique à celle adoptée en 2012" rappelant que l'Algérie avait "formé le vœu de voir cette initiative porter ses fruits sur le terrain". "L'Algérie a, également, saisi l'ONU et le Conseil de sécurité et mobilisé l'ensemble de ses ambassadeurs pour qu'ils expliquent sa position. Elle a, aussi, appelé les pays amis et frères à prendre des positions à même d'amener Israël à cesser son agression barbare contre la Bande de Ghaza", a encore souligné le Chef de la diplomatie algérienne. "Si l'Algérie a travaillé sous le sceau de la confidentialité, cela ne veut nullement dire qu'elle s'est détachée de la cause palestinienne", a précisé M. Lamamra. Concernant le retour au pays de familles algériennes suite à l'agression israélienne contre la Bande de Ghaza, M. Lamamra a fait état du rapatriement de "pas moins de 155 personnes qui avaient souhaité quitter Ghaza", qualifiant cette démarche (rapatriement) de "devoir national". Pour M. Lamamra, "Israël veut vider la Palestine de ses habitants arabes et consacrer le rêve sioniste en assurant sa mainmise totale sur El-Qods". "L'objectif principal d'Israël à travers cette agression est de briser la résistance à Ghaza en l'isolant et en fermant toutes les issues afin de pouvoir réaliser le rêve sioniste", a poursuivi le ministre. S'agissant de l'existence de contacts entre l'Algérie et l'Autorité palestinienne à Ramallah, le ministre a indiqué que l'Algérie "est en contact avec toutes les parties, partant de sa conviction que l'union des Palestiniens fait leur force". Pour ce qui est de la résistance menée par des factions palestiniennes en riposte à l'agression sioniste, le Chef de la diplomatie algérienne a rappelé que la résistance palestinienne "s'est inspiré de la Guerre de libération algérienne" soulignant que les dirigeants du mouvement Fatah "ont été formés en Algérie qui n'a jamais cessé de soutenir la cause palestinienne".