Soutien indéfectible de l'Algérie à la cause palestinienne L'initiative du président Bouteflika pour trouver une solution à la guerre à Ghaza a eu un écho favorable dans le Monde arabe et dans certaines capitales occidentales. Une initiative politique et diplomatique qui a replacé l'Algérie dans le concert des Nations, comme dans le passé la Mecque des révolutions. Un gestion à la fois diplomatique et humanitaire qui a devancé certains pays arabes qui se sont contentés de dénoncer du bout des lèvres l'agression israélienne. Même si rien n'a filtré des entretiens effectués entre le chef de l'Etat, le président égyptien et l'émir du Qatar, l'initiative algérienne a été très bien perçue et s'active avec l'Autorité palestinienne pour obtenir une convocation «urgente» d'une session spéciale de l'Assemblée générale des Nations unies (ONU) sur Ghaza. «Cette initiative vise à donner à l'instance la plus représentative de l'ONU, l'opportunité de se saisir de cette question, après que le Conseil de sécurité ait échoué à obtenir le cessez-le-feu», a affirmé une source proche du dossier. Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU avait appelé à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans conditions», à Ghaza. Mais il n'a pas été entendu. Mercredi dernier, le président Abdelaziz Bouteflika avait eu des entretiens téléphoniques avec le président égyptien Abdelfattah Al-Sissi et l'émir du Qatar, Temim Ben Hamed Al Thani, sur la situation à Ghaza. Le plan de paix, initié par Bouteflika, comprend deux points: arrêt immédiat de l'agression israélienne et relance des négociations de paix. Suite à cette initiative et la décision d'octroyer une aide urgente de 25 millions dollars pour la Palestine, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a exprimé par le biais de l'agence palestinienne Wafa sa gratitude pour le soutien algérien aux Palestiniens touchés par la guerre dans la bande de Ghaza et l'aide financière accordée par l'Algérie pour aider à surmonter la catastrophe humanitaire provoquée par l'agression israélienne sur la bande de Ghaza. Mahmoud Abbas était à Genève pour la tenue d'une conférence avant la fin de l'année sur la protection des civils dans les Territoires occupés. Par ailleurs, le soutien financier de l'Algérie à la bande de Ghaza a fortement dérangé Israël. Le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, à la chaîne de télévision israélienne, Channel 10 reproche à l'Algérie de financer le Hamas. Le représentant réagissait à la décision de l'Algérie de débloquer une aide financière de l'ordre de 25 millions de dollars aux Ghazaouis, qui vivent depuis près d'un mois sous les bombardements sionistes, le responsable israélien a qualifié ce geste d'«un acte hostile contre l'Etat d'Israël». L'initiative du président Bouteflika sera à coup sûr boostée par l'offensive sur le terrain du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, qui entretient des relations privilégiées avec des ministres influents impliqués dans le dossier palestinien, comme le chef du département américain John Kerry et le ministre français Laurent Fabius ou encore le ministre égyptien Sameh Choukri et le ministre qatari des Affaires étrangères Khaled Bin Mohamed El-Attiyah. La position de l'Algérie et son soutien indéfectible à la cause palestinienne participent d'une «profonde conviction», a affirmé M.Lamamra lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision Ennahar TV. L'Algérie «a soumis des propositions à même de mettre fin à l'agression contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza», a tenu à préciser M.Lamamra soulignant que «l'Algérie a toujours agi, avec efficacité, dans le sens du recouvrement des droits palestiniens aliénés». Il a rappelé, dans le même contexte, que la diplomatie algérienne «n'a pas cessé d'entreprendre des concertations, dès le début de l'agression contre la bande de Ghaza, afin de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et réunir les conditions nécessaires à la reprise du processus de paix devant permettre l'édification de l'Etat de Palestine». «L'Algérie était le premier pays à avoir condamné l'agression israélienne, avant même que les pays arabes et les autres pays ne réagissent», a-t-il ajouté. S'agissant de l'initiative présentée à la Ligue arabe par l'Egypte, M.Lamamra a précisé qu'elle était «identique à celle adoptée en 2012» rappelant que l'Algérie avait «formé le voeu de voir cette initiative porter ses fruits sur le terrain». «L'Algérie a, également, saisi l'ONU et le Conseil de sécurité et mobilisé l'ensemble de ses ambassadeurs pour qu'ils expliquent sa position. Elle a, aussi, appelé les pays amis et frères à prendre des positions à même d'amener Israël à cesser son agression barbare contre la bande de Ghaza», a encore souligné le chef de la diplomatie algérienne. «Si l'Algérie a travaillé sous le sceau de la confidentialité, cela ne veut nullement dire qu'elle s'est détachée de la cause palestinienne», a enfin précisé M.Lamamra.