L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) s'est félicitée mercredi de la décision d'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, estimant que l'engagement pris et tenu par le président Abdelaziz Bouteflika "est un acte historique qui restera gravé dans la mémoire des travailleurs". "Nous nous félicitons de cette décision historique portant abrogation de l'article 87 bis du code du travail que nous accueillons avec une grande satisfaction", indique un communiqué des Fédérations nationales des travailleurs relevant de l'UGTA, réunies mercredi au siège de la centrale syndicale à Alger pour l'examen et l'enrichissement du projet du code du travail. L'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail stipule que "le salaire minimum national garanti (SMNG) doit comprendre le salaire de base, les primes et les indemnités, quelle que soit leur nature, à l'exception des indemnités versées pour payer les dépenses assumées par le travailleur". Le Conseil des ministres, réuni sous la présidence du président de la République, avait adopté le 26 août dernier, le projet de loi des finances 2015 portant notamment la mesure d'abrogation de l'article 87 bis du code du travail relative à la définition du salaire national minimum garanti (SNMG). Un nouvel article de loi redéfinira le SNMG, après abrogation de l'article 87 bis, avait indiqué le ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. "La promesse faite par le président de la République aux travailleuses et travailleurs est un acte historique qui restera gravé dans la mémoire des travailleurs", a précisé le communiqué, soulignant que "l'histoire du monde du travail algérien n'oubliera jamais ce geste du moudjahid et le militant Abdelaziz Bouteflika". Les fédérations ont salué, dans leur communiqué, "avec respect et considération la concrétisation de la promesse faite par le président de la République. Une décision courageuse à inscrire dans la longue liste de son engagement au profit des larges couches de travailleuses et travailleurs". Elles ont tenu à renouveler "leur infinie reconnaissance au président de la République, en l'assurant de toutes leurs forces de leur mobilisation sans faille pour appliquer ses orientations et de leur engagement déterminé à soutenir ses efforts pour promouvoir le développement économique dans tous les secteurs". "Le dialogue social est la clé de voûte du règlement des questions économiques et sociales", a-t-elle estimé. L'abrogation de l'article 87 bis du code du travail "profitera à toutes les classes ouvrières et coûtera à l'Etat 2.400 milliards de dinars, avec une possible hausse de la masse salariale de 5 à 15%", a indiqué le secrétaire national chargé des contentieux sociaux à l'UGTA, Telli Achour, dans une déclaration à la presse. "Cette décision historique du président de la République permettra une hausse du pouvoir d'achat du travailleur algérien, la promotion de la production nationale et le soutien aux entreprises nationales publiques et privées", a-t-il souligné. La réunion de la tripartite (gouvernement-centrale syndicale-patronat), prévue courant septembre, abordera les mesures d'application de l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, a affirmé le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Habib Yousfi.