Près de 150.000 enseignants et travailleurs du secteur de l'Education nationale bénéficieront, avant décembre 2014, d'une intégration et d'une promotion dans de nouveaux postes après la suppression des grades "en voie de disparition", a affirmé mercredi à Alger le Directeur des ressources humaines au ministère de l'Education nationale, Boussahia Abdelhakim. Lors d'un point de presse au siège du ministère, M. Boussahia a indiqué que le nombre de grades en voie de disparition dans le secteur de l'Education nationale "est estimé à 149 248 postes jusqu'à la fin de l'année en cours". Les grades en question concernent les enseignants, les laborantins, les corps communs et les professionnels du secteur. Les titulaires de ces postes qui ne feront plus l'objet de recrutement, "bénéficieront, soit d'une intégration ou d'une promotion, et ce dans le cadre des statuts particuliers et en application de la circulaire ministérielle N° 004 et d'une circulaire complémentaire. Ces grades avaient "fait l'objet de protestation de la part des syndicats sectoriels qui ont soulevé aux parties concernées 36 revendications relatives aux statuts, appelant à la régularisation des situations professionnelles et financières des enseignants et travailleurs des corps communs", signale-t-on. M. Bousahia a souligné que toutes les revendications ont été satisfaites à l'exception de 4 d'entre elles qui vont à l'encontre du texte principal, soit l'ordonnance 06-03, portant statuts de la fonction publique. "La tutelle ne peut, à elle seule, examiner les revendications qui n'ont pas été satisfaites", a martelé le ministre. D'autres secteurs tels que la Fonction publique et le ministère des Finances ont leur mot à dire dans de telles situations, car chaque promotion ou intégration est accompagnée d'un impact financier qui doit être inscrit dans la loi de Finances. 61.446 enseignants ont bénéficié d'intégration et de promotion dans le cycle primaire dont 40.970 ont bénéficié d'intégration dans les nouveaux postes (catégorie 14) en tant qu'enseignants formateurs et le reste (20.476) ont bénéficié d'intégration et de promotion en tant que professeurs principaux (catégorie 12). Pour le cycle moyen, l'opération d'intégration et de promotion a touché 16.681 enseignants, a indiqué M. Bousahia rappelant le décret exécutif 12-204 qui a créé de nouveaux postes dans le corps des enseignants. S'agissant des fonctionnaires des corps de l'enseignement n'ayant pas 10 ans d'ancienneté, ils suivent actuellement une formation spécialisée (une année au lieu de trois), et ce à la demande des syndicats, selon M. Bousahia. Il s'agit de 74.104 professeurs d'enseignement élémentaire et 25.118 dans l'enseignement primaire. Pour les corps des fonctionnaires de l'Education (auxiliaires de l'Education), le responsable a souligné que la promotion de ces derniers (22.100) qui ont été promus au poste de superviseur de l'Education "s'est faite selon l'ancienneté", en attendant que les concernés passent un examen lors des sessions d'octobre et de novembre. L'opération d'intégration et de promotion concerne par ailleurs les fonctionnaires de l'orientation scolaire et les laboratoires qui ont été intégrés dans les corps de l'Education à travers l'inscription dans les listes de mise à niveau ou de promotion. Il s'agit de 3001 fonctionnaires des laboratoires, de 2000 fonctionnaires de l'intendance et 224 infirmiers.