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Habitat: entretien accordé par M. Abdelmadjid Tebboune à l'APS (Texte intégral)
Publié dans Algérie Presse Service le 17 - 09 - 2014

Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville Abdelmadjid Tebboune a accordé un entretien à l'APS, dont voici le texte intégral:
QUESTION: Monsieur le ministre, à quelques mois de la clôture du plan quinquennal 2010-2014, peut-on connaître les taux de réalisation pour les différents segments de logements (LPL, AADL, rural et promotionnel ?
M. Tebboune: Il est indéniable qu'en cette fin de période de plan quinquennal, le secteur de l'habitat connait un net regain d'activité. Cette accélération dans les rythmes de réalisation est l'expression d'une franche volonté politique d'agir en vue de tenir les engagements pris. Nous pouvons confirmer ainsi que tous les projets inscrits dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 seront effectivement lancés au plus tard dans les deux prochains mois. Concernant les réalisations et la réception des projets, nous escomptons atteindre un taux de 85% d'ici la fin de l'année en cours.
A travers ces données, nous considérons avoir tenu les engagements pris en 2012 relatifs au lancement de près de 2.226 000 logements (tous segments confondus). Bien plus, à ces chiffres, il convient d'ajouter les programmes inscrits hors plan quinquennal et annoncés par le chef du gouvernement M. Abdelmalek Sellal.
Ils concernent le lancement en 2013 de 230 000 nouveaux logements AADL et de 150 000 logements promotionnels publics.
A cela, il faut également adjoindre les nouveaux projets inscrits à l'occasion des visites effectuées par le chef du gouvernement à travers le pays et qui prévoient la réalisation de près 350 000 logements.
Lors de la dernière réunion d'évaluation tenue par le secteur à la fin du mois de juillet dernier, les chiffres transmis par les responsables des structures déconcentrées font ressortir le lancement de près de 97 % des projets et un taux de réalisation évalué à près de 70%. Le total des lancements concerne ainsi près de 2 191 000 logements.
Le logement public locatif occupe le premier rang avec près 919 000 logements, suivi par les segments du logement rural (872 650 logements) et du promotionnel aidé –LSP et LPA-(263 700 logements).
Le segment de la location-vente est également concerné à travers la réalisation de 10 500 logements relevant de l'achèvement du programme AADL 1 de 2001 auxquels s'ajoute le lancement 94 800 logements relevant du programme AADL2.
Le logement public promotionnel (LPP) est également concerné avec près 30 454 logements.
QUESTION: Le segment de la location-vente suscite indéniablement un fort engouement auprès de la classe moyenne. Quelles sont les dispositions arrêtées en vue de faire face à cette forte demande ?
M. Tebboune: Les programmes de logements location-vente ont été lancés au début de l'année 2001 à l'initiative du chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika dans un but social visant la sauvegarde de la classe moyenne.
Il faut se souvenir que l'Algérie avait au cours des années 70 et au début des années 80, une classe moyenne forte et homogène unique dans le monde arabe, qui était un fort garant de la stabilité du pays.
Cette classe moyenne a été gravement touchée par la crise économique à partir de 1986 et ses conséquences en termes de fermetures d'unités économiques et de perte de pouvoir d'achat. Ces difficultés se sont accentuées au cours des années 90 par un climat d'insécurité et ont également affecté le niveau de vie cette classe moyenne.
Le programme location-vente est donc venu mettre fin à une injustice qui pénalise une catégorie de citoyens qui ne pouvait pas prétendre à un logement social, mais qui d'un autre coté ne pouvait pas également accéder à un logement promotionnel.
Avec l'avènement du gouvernement Sellal en 2012, il a été décidé de relancer le programme de location-vente. Cette relance a été décidée en partant de la conviction partagée par de nombreux experts étrangers qu'il s'agit de la meilleure formule pour répondre à la demande de la classe moyenne.
Après avoir assaini les questions des dossiers déposés en 2001 et 2002, nous avons ouvert de nouveau la souscription pour les nouveaux demandeurs à l'occasion de l'opération AADL II par le biais du web.
Actuellement, nous sommes dans la phase de contrôle de la véracité des informations communiqués par les postulants. Les voies de recours ont été ouvertes au citoyens et nous relevons que sur près de 18 000 recours présentés près de 70 % concernent la double inscription entre conjoints. Sur ce point, il convient de rappeler que les dispositions du décret de 2013 sont claires, les époux ont droit à un seul logement.
Le problème des postulants âgés de plus de 70 ans s'est également posé. Il est universellement admis qu'on ne peut accorder de crédit à une personne de cette catégorie d'âge. Cependant par souci humanitaire, les dossiers de ces postulants sont étudiés au cas par cas tout en s'assurant que la personne concernée n'est pas le prêt non d'un indu demandeur. Dans le cas où le postulant a la capacité de payer son logement au comptant, sa demande sera également acceptée.
De même pour le cas des veuves, celles-ci sont de pleins droits bénéficiaires du droit acquis par l'époux défunt.
QUESTION: A la suite du programme AADL II, envisagez-vous M. le ministre le lancement d'un programme AADL III ?
M. Tebboune: Actuellement, nous nous attelons à l'achèvement de l'assainissement des inscriptions effectuées en 2013. Il est probable que près de 450 000 demandes soient acceptées. Nous avons demandé pour faire face à cette demande l'inscription de 400000 logements AADL supplémentaires pour le prochain plan quinquennal.
Après l'achèvement de l'assainissement des dossiers de 2013, à la fin de l'année en cours, nous pourrons envisager de nouvelles inscriptions dans le cadre de la mise en œuvre du prochain plan quinquennal.
QUESTION: Les programmes de logements publics locatifs continuent de susciter à l'occasion de leur distribution de vives tensions. Quelles sont les mesures définies par le gouvernement pour gérer les impatiences des citoyens et veiller au respect des règles de transparence et d'équité ?
Il convient de souligner au préalable que les tensions liées aux passes droits et à la non-éligibilité des postulants ont été fortement réduites avec la mise en place d'un fichier national du logement. Dans la période récente, le fichier national a permis l'exclusion de près de 5 000 indus postulants.
Il faut savoir que chaque wali est tenu de transmettre les listes arrêtées par les commissions de Daïra. Ces listes sont soumises automatiquement au fichier national. Ce dernier est un véritable filtre qui élimine tout demandeur ayant déjà bénéficié d'une aide de l'Etat.
Les tensions persistent cependant en ce qui concerne la priorité dans l'accès au logement.
Je saisis cette occasion pour rappeler au citoyen que l'Etat a pris la décision de satisfaire toutes les demandes exprimées. Le citoyen doit donc s'armer de patience.
Il faut savoir que nous avons entamé un recensement à travers les 1541communes du pays pour cerner le niveau des demandes après contrôle par le biais du fichier national du logement.
Les demandes de logement retenues s'élèvent à près de 720 000 alors que le prochain plan quinquennal (2015/2019) prévoit la réalisation de 1.2 million de logements sociaux.
Les programmes de logement seront affectés selon les demandes exprimées. La commune qui demande 100 logements aura 100 logements. L'erreur commise dans le passé est que les programmes étaient affectées à la wilaya avec pour conséquence l'implantation de la majorité des logements dans les chefs lieu de wilaya.
Toujours dans le souci de juguler la crise du logement, il convient de rappeler qu'un arrêté interministériel (Intérieur, Finances, Habitat) prévoit de mettre à la disposition des citoyens des parcelles de terrain dans les régions du sud et des hauts plateaux en vue de la construction de leur habitation.
Ces facilités permettront de réduire davantage le nombre des demandes exprimées notamment pour le segment du logement social.
QUESTION: Le logement public promotionnel (LPP) est une nouvelle formule destinée à une frange de population, disposant de revenus intermédiaires, longtemps marginalisé dans les programmes de logements publics. La demande solvable pour ce segment est-elle aujourd'hui en voie d'être satisfaite ?
M. Tebboune: La mise en place de la formule du logement promotionnel public est intervenue dans une démarche de diversification de l'offre de logement qui était jusque-là dominée par le segment du logement social.
Il faut rappeler que le logement public locatif est réservé aux citoyens justifiant d'un revenu inférieur à 24 000 Da, le logement AADL concerne pour sa part une population justifiant d'un revenu compris entre un montant supérieur à vingt-quatre mille dinars (24 000 DA) et égal à six (6) fois le salaire national minimum garanti (SNMG).
Le LPP concerne enfin les postulants dont le revenu est compris entre six (6) et 12 fois le salaire national minimum garanti (SNMG) soit près 220 000 DA. Pour le LPP, il n y a pas de difficultés particulières les projets sont lancés en fonction de la demande exprimée. A ce jour la demande inscrite auprès du promoteur public, l'ENPI, se situe à près de 43 000 demandes. Alger concentre l'essentiel de cette demande (61%) avec près de 25 000 dossiers déposés.
A Alger, près de 15 000 logements ont été lancés dans différents sites (Oued Fayet, Sidi Abdallah, Bouinane) auquel il faut ajouter des assiettes foncières récupérées suite à l'éradication de l'habitat précaire. Les délais de réalisations de ces logements sont fixés à 24 mois à compter de la date du lancement des projets.
S'agissant des taux d'intérêt appliqués à cette catégorie de logement, il convient de souligner que le projet de loi de finances pour 2015 est venu conforter les dispositions concernant la bonification des taux d'intérêts appliqués aux crédits contractés par les citoyens.
Je saisis cette occasion pour souligner que cette diversification de l'offre de logement a boosté l'épargne des citoyens de manière décisive. L'épargne nationale n'a jamais été aussi élevée qu'en 2014. C'est un fait avéré que la chute des ventes de voiture ont atteint de près de 40%. Les programmes publics de logements lancés ont redonné espoir aux citoyens quant à la possibilité d'accéder à un logement. Cet espoir retrouvé a ainsi bouleversé les habitudes de consommation des ménages algériens.
QUESTION: Vous avez évoqué souvent la mise à disposition des citoyens de parcelles de terrains pour l'auto construction ? Ces mesures concerneront elles toutes les wilayas ?
M. Tebboune: En redynamisant les agences foncières de wilaya et dans une étape ultérieure, les agences foncières communales, nous envisageons d'ouvrir l'accès au foncier dans les wilayas des hauts plateaux et du Sud. Dans ces régions, le problème de la disponibilité des terrains n'est pas posé.
Nous envisageons de faciliter l'accès au foncier pour encourager l'habitat individuel qui correspond par ailleurs aux mœurs et aux coutumes de vie des populations de ces régions.
QUESTION: A maintes occasions, vous avez souligné, que le défi majeur pour le secteur est d'industrialiser le bâtiment. L'introduction de nouveaux procédés de construction est-elle aujourd'hui une réalité concrète dans les chantiers de réalisation?
M. Tebboune: Les méthodes de construction traditionnelles sont condamnées pour des raisons liées à la qualité du bâti mais aussi en raison de la longueur des délais de réalisation. Les pays développés qui ont pu juguler leur crise de logement sont parvenus à ce résultat par le gain de temps dans le rythme de réalisation. Un logement est ainsi réalisé dans un délai de six mois à un an. En Algérie nous avons connu des délais de réalisation de 4 à 5ans .Au début des années 90, ces délais se sont allongés pour atteindre 7années.
La qualité du bâti, la réduction des délais de réalisations, l'amélioration de l'attractivité du secteur pour les jeunes demandeurs d'emplois nous imposent de moderniser nos chantiers. Notre objectif dans un premier temps est de parvenir à des délais de réalisation n'excédant pas 18 mois.
QUESTION: Pouvez-vous nous donner davantage de précisions concernant les logements distribués au début de l'été dernier ?
M. Tebboune: Conformément aux instructions du chef du gouvernement, nous avons mis à la disposition des walis au début du mois de juin dernier près de 230 000 logements en vue de leur distribution ou de leur pré affectation. L'opération a connu quelques contre temps mais , l'ensemble de ces logements sera distribué au plus tard avant la fin de l'année en cours.
A ce jour, 69 500 logements ont été distribués, dont près de 7000 pour la seule ville d'Alger. Les opérations de distribution se poursuivent pour la capitale qui bénéficie d'un quota de 22 000 logements.
QUESTION: L'Algérie a conclu, au cours des deux dernières années, une série d'accords-cadres avec de nombreux pays (Portugal, Espagne, Italie, Etats-Unisd'Amérique...) pour la création de joint-ventures. Ces partenariats ont-ils abouti à des expériences réussies ?
M. Tebboune: Nous avons dans un premier temps envisagé un partenariat dans le cadre de la constitution de joint-venture. Cette démarche a buté sur des difficultés, aujourd'hui seul trois sociétés mixtes sont opérationnelles. La formule joint-venture a connu des entraves liées aux modalités de gestion de ces sociétés et à leur relation avec l'environnement économique. Pour dépasser ces écueils, nous avons préféré opter pour la constitution de groupements. Cette formule est plus facile à gérer, le groupement est créé devant notaire avec un objet défini, la réalisation d'un programme de logement de 5000 ou 10 000 logements.
Cette formule est en cours de mise en œuvre et fonctionne bien. Il convient de relever ici qu'à l'exception notable de Cosider, les entreprises publiques de réalisation relevant du secteur sont de faible envergure. Les 27 entreprises due la SGP Indjab n'ont pas livré plus de 1200 logements en une année. En fonction de cette réalité, la SGP Indjab après l'approbation du Conseil des participations de l'Etat (CPE), a été dissoute et restructurée en cinq grandes entreprises régionales.
Ces nouvelles entreprises seront basées à Annaba, Alger, Oran, Ouargla et à Béchar, seront renforcées par de nouveaux équipements et dotés d'unités industrielles de réalisation de logement. Concernant l'industrialisation du bâtiment, il faut rappeler que nous avons lancé un appel aux partenaires étrangers en vue de la réalisation d'investissements touchant à l'industrie du bâtiment.
QUESTION: Lors de vos interventions, vous ne manquez pas de souligner la nécessité de bannir la réalisation de cités dortoirs. Quelles sont les mesures prises par votre secteur pour promouvoir une meilleure qualité architecturale et favoriser l'émergence d'un cadre bâti harmonieux
M. Tebboune: Le rejet des cités dortoirs s'appuie sur les instructions du Chef de l'Etat qui a réitéré récemment cette volonté à l'occasion du message adressé aux architectes. Aujourd'hui, nous œuvrons pour réaliser des cités intégrées.
Les logements construits sont accompagnés de tous les équipements publics requis (poste, centre de santé, école, crèche ...) La première expérience réussie dans ce domaine nous l'avons lancé à Sidi Abdallah, et à cette occasion a même été lancé pour la réalisation d'équipements récréatifs.
QUESTION: Quelles sont les dispositions envisagées par votre secteur pour améliorer la gestion de l'immobilier ?
Le problème de réhabilitation se pose pour le patrimoine hérité de l'époque coloniale. Dans les grandes villes la réhabilitation d'une partie de ce patrimoine a démarré en 2013 avec le concours d'entreprises spécialisées étrangères (espagnoles italienne).
Cependant il faut admettre qu'une partie des immeubles est fortement affectée par l'œuvre du temps ne peut être réhabilité. Beaucoup d'immeuble ont été bâtis avant 1930, et pour la seule Capitale près de 13 000 immeubles représentant près de 78 000 logements posent un sérieux problème de restauration.
Les immeubles menaçant ruine et devant être évacuées sont estimés à près de 1170 bâtisses.
Les opérations de réhabilitation en cours dans la capitale concernent près 211 immeubles. Suite à la réunion tenue récemment par le chef du gouvernement concernant la capitale, il a été décidé de procéder à la démolition de certains sites et de leur substituer des espaces verts.
Ceci étant si on exclut, les 1.8 million de logements hérité de la période coloniale, il est aisé de conclure que globalement notre patrimoine est globalement jeune et est loin d'être menacé d'effondrement.
QUESTION: Vous avez récemment déclaré que le plan 2015-2019 verra la résorption de la crise du logement. Quelles sont les données actuellement disponibles qui autorisent un tel optimisme ?
M. Tebboune: Tous les engagements pris par le gouvernement seront tenus, le premier touche à l'éradication de l'habitat précaire à la fin de l'année 2015, le second concerne la résorption de la crise du logement à la fin de l'année 2018.
Les programmes de logements réalisés au cours des deux derniers plans quinquennaux ont déjà satisfait une part de la demande. La demande évaluée actuellement à près de 700 à 800 000 logements pourra être aisément résorbée au cours du prochain plan quinquennal si l'on considère l'envergure des programmes prévus et les dispositions de facilitation pour l'auto construction dans les régions des hauts plateaux et du sud pays.
A cela il faut ajouter la promulgation de près de 70 textes réglementaires facilitant l'intervention des différents opérateurs intervenant dans le secteur, les dispositions en vue de la modernisation et de l'industrialisation. C'est dire qu'à l'orée du prochain palan quinquennal, les acteurs intervenant dans l'acte de bâtir seront mieux préparés pour juguler définitivement la crise.
Il convient de rappeler le colossal effort de l'Etat algérien qui consacré lors du plan quinquennal en cours près de 63 milliards de dollars au secteur de l'habitat soit l'équivalent du PNB d'un pays voisin. Les réalisations accomplies dans le secteur de l'habitat ne sont pas une illusion. Le dynamisme de ce secteur est étayé par la forte croissance de la consommation nationale en ciment et en acier.
Elle peut être aussi vérifiée auprès des banques avec le constat de la forte demande sur les crédits immobiliers. A titre d'exemple, la consommation des crédits pour le secteur est passée de 212 milliards à la fin de l'année 2012 à 425 milliards de dinars en 2013, et devrait atteindre 750 milliards de dinars à la fin l'année en cours
QUESTION: Pouvez-vous nous dire un mot sur les prochaines assises nationales de la construction prévues en 2015?
M. Tebboune: Tous les intervenants concernés par l'acte de bâtir seront conviés à cette manifestation en vue vu de parvenir à l'élaboration de consensus dans ce domaine. Avant la tenue de cette rencontre, nous avons programmé pour la fin du mois de septembre en cours la tenue des assises nationales du logement industrialisé.
Cette manifestation à laquelle seront associées des partenaires étrangers vise à réhabiliter le recours aux procédés du logement industriel que les grandes entreprises nationales de réalisation (DNC, Sonatiba...) maîtrisaient déjà dans les années 1970.


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