Le cinéma sur la guerre de libération nationale et l'image de la glorieuse révolution algérienne dans les écrits étrangers ont été les axes développés lors d'un colloque, organisé mercredi soir à Oran. Lors de cette rencontre initiée à l'occasion de la célébration du 60ème anniversaire du déclenchement de la guerre de novembre 1954, les conférenciers ont soutenu que la révolution algérienne a inspiré des écrivains et des poètes dans le monde, notamment le monde arabe, ayant trouvé dans cette épopée une matière à enseigner aux générations. En dépit de la mobilisation par la France de tout son arsenal de propagande engageant des mass-médias, des intellectuels et des écrivains dont Victor Hugo, Balzac et Lamartine pour donner une légitimité à la colonisation de l'Algérie et orienter l'opinion publique française et internationale, le soutien à la cause algérienne et à sa glorieuse révolution a toujours animé un certain milieu intellectuel français et le monde arabe-musulman, selon l'enseignant à la faculté d'information et de communication de l'université d'Oran, Djillali Abbassa. Le même conférencier estime que l'Egypte a été le pays qui a le plus soutenu la guerre de libération en lui consacrant des ouvrages, à l'instar de "Années de sang dans la guerre d'Algérie" écrit par Faiza Saad et contribuant artistiquement au film "Djamila" qui relate la vie de la valeureuse moudjahida Djamila Bouhired et qui a été reproduit en pièce théâtrale, nonobstant des poèmes sur la guerre d'Algérie. La Jordanie a été également d'un grand soutien à la révolution algérienne engageant des écrivains et poètes. A titre d'exemple, une série de contes pour enfants sur les héros de la guerre algérienne a été publiée évoquant des moudjahidine et des chouhada algériens et inculquant l'amour et l'attachement à la patrie aux enfants, a-t-il ajouté. L'enseignant à la même faculté, Kaddour Abdellah Tani a traité, lors de cette rencontre initiée par l'Office des arts et de la culture d'Oran, du cinéma durant la guerre de libération, soulignant que la création de la section cinéma par le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à cette époque fut "une arme politique et médiatique pour faire échec aux mensonges et à la déformation orchestrées par l'armada d'information française. La production fut riche au début avec les films du réalisateur français René Vautier qui ont eu un grand écho, à l'instar du film "l'attaque des mines d'El Ouenza", arrivant au film "Chronique des années de braise" de Mohamed Lakhdar-Hamina, qui a recu la Palme d'Or au festival de Cannes 1975, a-t-il évoqué. Ahmed Rachedi, pierre Chauley, Mohamed Lakhdar Hamina, Djamel-eddine Chandarli sont les pionniers du cinéma révolutionnaire en Algérie qui ont contrecarré les mensonges français en transmettant une image réelle de la guerre et des témoignages vivants conservés dans l'histoire, a ajouté le même conférencier. Le film italien de Gillo Pontecorvo "La bataille d'Alger" est "une référence dans l'histoire du cinéma révolutionnaire donnant une nouvelle vision des faits et mettant en exergue les facteurs ayant conduit au déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale. Il a contribué, tout comme un grand nombre de films et documentaires, à donner une valeur ajoutée et une image positive à la révolution et aux moudjahidine, a-t-il encore souligné.