Les mouvements politico-militaires de la région du nord du Mali ont réaffirmé jeudi à Alger, leur "ferme" détermination à oeuvrer pour parvenir à la paix et la stabilité au Mali. "Nous réaffirmons notre ferme détermination à ouvrer à trouver une solution adéquate, prioritairement pacifique, dans le cadre des aspirations légitimes des populations de l'Azawad (nord du Mali)", a indiqué le représentant de la coordination de mouvements de l'Azawad (CMA), Ambayri Ag Aissa, lors du 4e round du dialogue intermalien inclusif. La CMA regroupe, selon un de ses représentants, la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident). "Nous voulons une vraie paix pour l'Azawad et le Mali, mais pas à n'importe quel prix. Nous ne voulons pas d'une paix qui soit prise en otage par les spéculations mercantiles et des ambitions narcissiques", a-t-il ajouté. De son côté, le représentant de la plate-forme d'Alger, constituée du MAA, Ahmed Ould Sidi Moussa a réitéré le "ferme" engagement de son mouvement à contribuer au retour, "sans délai", à la paix, la stabilité et l'équité au Mali tout entier. "Dans le sillage de cette dynamique des négociations d'Alger, nous tendons notre main à nos frères et soeurs de la CMA pour nous retrouver et parler le même langage pour reconstruire ensemble le Mali", a-t-il soutenu. Les travaux du 4e round du dialogue intermalien inclusif ont eu lieu jeudi à Alger entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l'Algérie, chef de fil de la médiation. Assistent également à ce round du dialogue, la CEDEAO, l'ONU, l'UA, l'OCI, l'UE, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Nigeria, en tant que parties de la médiation. Le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali avaient accepté en octobre dernier "comme une base solide" un document de négociation, soumis par l'équipe de la médiation, comportant des éléments d'un accord de paix. La médiation avait soumis aux parties un document de négociation comportant des éléments d'un accord de paix, compromis "novateur" par rapport à tout ce qui a pu être négocié auparavant. "Une feuille de route" et "une déclaration de cessation des hostilités" avaient été signées en juillet dernier au terme de la phase initiale des pourparlers, en vue de préparer les conditions nécessaires pour l'émergence d'une solution globale et négociée du problème des régions nord du Mali. Les deux documents constituent une assise solide à "la plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne" et la "Déclaration d'Alger", qui avait engagé les parties maliennes d'oeuvrer au renforcement de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue intermalien inclusif dans le cadre du respect de la préservation de l'intégrité territoriale du Mali. Outre les représentants du gouvernement malien, les six mouvements signataires des deux documents sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).