Les partisans de l'Algérie française n'ont pas réussi à isoler le peuple algérien de sa révolution, a déclaré mardi à Ain Temouchent, le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou. "Toutes les tentatives de mainmise sur l'Algérie se sont avérées vaines", a souligné M. Abadou lors d'un forum organisé par le quotidien national "Echâab" à l'occasion de la commémoration du double anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 et de la création de ce journal, le 11 décembre 1962. "Après l'échec de sa politique de la terre brûlée, De Gaulle a été obligé de revoir son offre 'Paix des braves' que les algériens ont rejeté massivement, un 9 décembre 1960, au niveau de la place de la mairie d'Ain Temouchent quand De Gaulle a voulu prononcer un discours", a expliqué Saïd Abadou. "Ce jour-là, des milliers d'algériens ont empêché De Gaulle de prononcer son discours devant les colons d'Ain Temouchent et d'autres régions du pays", a-t-il ajouté. "L'histoire retiendra que les manifestations de décembre 1960 ont démarré d'Ain Temouchent le 9, pour atteindre la capitale le 11 et s'achever à Annaba le 16 du même mois", dira-t-il en ajoutant que la célébration de ces événements permet de transmettre le flambeau de la révolution aux nouvelles générations." "Les jeunes doivent poursuivre les efforts des martyrs et des moudjahidine en contribuant à l'édification et au développement du pays, la phase de l'édification étant complémentaire à celle de la libération", a encore souligné M. Abadou. Le secrétaire général de L'ONM) a par ailleurs réitéré son appel aux historiens et hommes de culture afin de contribuer à l'écriture de l'histoire de la guerre de libération nationale pour que "les hauts faits de la glorieuse révolution de novembre demeurent à jamais gravés dans la mémoire nationale". Ce forum abrité par la salle de conférences de la bibliothèque "Malek Bennabi" a été également marqué par une conférence sur les manifestations de décembre 1960, animée par l'historien Mohamed Guenaneche de l'université d'Oran, qui a abordé les causes de ces manifestations et leurs résultats couronnés par l'échec de la politique coloniale. "Ces manifestations ont obligé De Gaulle à rechercher une solution pacifique à la guerre d'Algérie", a indiqué le conférencier. Lors des débats, les participants se sont interrogés sur le choix d'Ain Temouchent pour cette visite de De Gaulle et des moudjahidine ayant pris part à ces manifestations ont apporté leurs témoignages sur le combat permanent mené par cette région contre l'administration et les colons français durant toute la période de colonisation.