Le président du Conseil économique sociale (CNES), Mohamed-Seghir Babes, a fait part lundi à Alger d'un projet de création d'un observatoire national de suivi et de mesure de l'équité sociale en Algérie. Lors d'un point de presse tenu en marge de la conférence internationale sur les mécanismes institutionnels de suivi de l'équité sociale, M. Babes a précisé que la mission de cet observatoire "porte particulièrement sur l'évaluation et le suivi des politiques publiques relatives à l'équité sociale en Algérie". Ce projet sera débattu, à l'occasion de cette rencontre, avec les différents partenaires et experts, notamment mexicains, "connus pour leur expérience en la matière", a-t-il ajouté. Il sera proposé à ce propos, des modalités "opérationnelles" pour encourager les pays de la région MENA à s'intéresser de "plus près" à l'institutionnalisation de la mesure de l'équité dans les politiques publiques, a souligné M. Babes. Les mécanismes institutionnels de suivi de l'équité sociale et l'amélioration de l'efficacité des politiques publiques dans la promotion de l'équité sont au centre d'une conférence internationale de deux jours à Alger. Organisée conjointement par le CNES et l'UNICEF, cette conférence voit la participation d'un panel de partenaires et d'experts d'une vingtaine de pays issus de la région MENA, d'Amérique du nord et d'Amérique latine, d'Afrique et d'Europe. Les participants traiteront de questions relatives à la problématique de l'équité sociale à travers des exemples et des échanges d'expériences au niveau de certains pays, notamment latino-américains, qui "offrent des exemples de bonne pratique sur les questions inhérentes au développement inclusif, reconnus par les instances internationales spécialisées", selon les organisateurs. Chute des prix du pétrole: mise en place par le CNES d'une cellule de suivi et d'évaluation Une cellule de suivi et d'évaluation a été mise en place par le Conseil économique et social (CNES) pour suivre la situation suite à la chute des prix du pétrole, a indiqué lundi à Alger son président, Mohamed-Seghir Babes. "Le rôle de cette cellule, qui travaille avec les acteurs concernés, est de suivre la situation qui prévaut sur le marché mondial du pétrole après la chute rapide des prix" , a précisé M. Babes lors d'un point de presse en marge de la conférence internationale sur les mécanismes institutionnels de suivi de l'équité sociale et l'amélioration de l'efficacité des politiques publiques dans la promotion de l'équité. Selon le président du CNES, "même si cette situation est préoccupante, l'Algérie possède les moyens pour amortir les répercussions de cette situation sur les projets de développement inscrits dans le cadre du plan quinquennal, et ce grâce au fonds de réserve destiné à faire face aux situations d'urgence". Il a rappelé, dans le même cadre, les efforts de l'Etat consentis pour le développement d'infrastructures lourdes pour répondre aux besoins du développement socio-économique du pays. M. Babes a relevé que le monde entier était confronté à cette situation (chute des prix du pétrole), "dont les effets ne sont autres que le prolongement de la crise économique mondiale qui remonte à quelques années". Une lutte efficace contre les iniquités "nécessaire" pour le maintien de la cohésion sociale Le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed-Seghir Babes, a mis l'accent lundi à Alger sur l'importance de lutter "efficacement" contre les iniquités "pour assurer le maintien de la cohésion sociale". Intervenant à l'ouverture d'une conférence internationale sur les mécanismes institutionnels de suivi de l'équité sociale et l'amélioration de l'efficacité des politiques publiques dans la promotion de l'équité, M. Babes a souligné l'importance de la question de l'équité et de diffusion de politiques sociales "en veillant à réduire les iniquités interterritoriales" dans le pays. Il s'agit de "maintenir les équilibres de base en mettant en place des dispositifs qui permettent de consolider ces équilibres", a-t-il expliqué. Le président du CNES a appelé, à ce propos, à "adopter les modèles les plus appropriés capables d'assurer la durabilité dans le maintien de l'équité comme axe central du progrès économique et social", en insistant, également, sur l'"impératif de se donner les moyens d'assurer un suivi et une évaluation comme outillage". M. Babes a relevé, dans le même contexte, l'importance et le rôle de la jeunesse dans le développement social et économique du pays, d'où "la nécessité de répondre à ses attentes, car il s'agit aussi de l'avenir du pays", a-t-il dit. Il ajouté que "si cette catégorie est touchée par le problème de l'iniquité, cela se répercutera négativement sur la cohésion sociale". "L'équité entre les hommes et les femmes et l'équité sociale dans le sens le plus large ne sont pas en reste", a-t-il affirmé, en évoquant leur importance dans le développement et la croissance socio-économique. M. Babes a appelé, par la même occasion, à faire de cette conférence un "point référentiel qui sera au service des besoins et des attentes de la région MENA (Moyen-orient et Afrique du nord) et aussi de l'Afrique en tant que continent". De son coté, le représentant du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) en Algérie, Thomas Davin, a estimé que le traitement des problèmes liés à l'iniquité "doit être axé en premier lieu sur l'enfance". Il a appelé, à cet effet, à "mettre cette catégorie vulnérable au centre des préoccupations", par le biais, notamment, d'un travail de recherche approfondi pour identifier et éliminer les facteurs d'iniquité. Les mécanismes institutionnels de suivi de l'équité sociale et l'amélioration de l'efficacité des politiques publiques dans la promotion de l'équité sont au centre d'une conférence internationale de deux jours à Alger. Organisée conjointement par le CNES et l'UNICEF, cette conférence voit la participation d'un panel de partenaires et d'experts d'une vingtaine de pays issus de la région MENA, d'Amérique du nord et d'Amérique latine, d'Afrique et d'Europe. Les participants traiteront de questions relatives à la problématique de l'équité sociale à travers des exemples et des échanges d'expériences au niveau de certains pays, notamment latino-américains, qui "offrent des exemples de bonne pratique sur les questions inhérentes au développement inclusif, reconnus par les instances internationales spécialisées", selon les organisateurs.